Pierre Lebat est un entrepreneur qui croit en ses projets. “Six ans se sont écoulés entre le moment où j’ai eu l’idée de créer un bus-hôtel et le premier voyage avec des clients à bord. Je n’ai jamais lâché”, introduit-il. Pourtant, des obstacles, celui qui est aujourd’hui à la tête de The Chill Bus Hôtel, en a essuyés. “En France, mon concept est novateur. Aucune assurance ne voulait assurer mon véhicule, car on me considère comme un transporteur de voyageurs, mais aussi comme un hôtelier et un restaurateur…”, poursuit Pierre Lebat, qui n’a eu d’autre solution que de souscrire à plusieurs assurances, auprès de plusieurs compagnies. “Chaque mois, je paye 2 000 € de charges pour le bus, sans compter le gasoil.” 100 000 € investis Au total, l’entrepreneur a investi 100 000 €. Il a pu compter sur le soutien de sponsors et de citoyens au travers d’un financement participatif. “J’ai choisi de réaménager un bus anglais des années 1980 en hôtel, avec tout le confort que nous pouvons avoir à la maison. Les WC sont séparés et les douches chaudes”, détaille Pierre Lebat, qui a mis trois ans à confectionner ce nid douillet qui peut accueillir jusqu’à huit adultes. The Chill Bus Hôtel roule, pour le moment, quatre mois et demi dans l’année. “Je propose des séjours clé en main, d’un point A à un point B. Les activités sont réservées, je fais les courses, le ménage et la cuisine. Mes clients n’ont rien à penser, juste à profiter”, assure l’entrepreneur. The Chill Bus Hôtel affiche un compte à l’équilibre et Pierre Lebat continue de développer son concept. Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR675526 Insolite : un bus-hôtel emmène ses clients sur les routes de France HELLEMMES-LILLE Pierre Lebat est l’heureux propriétaire d’un bus anglais des années 1980, transformé en hôtel roulant tout confort. Il emmène ses clients pour des séjours d’une semaine, sur les routes de France. Le bus de 40 m² comprend une douche avec eau chaude, une cuisine équipée, une terrasse sur le toit… Lolita Péron © @BCHILL BUS Oceania Hotels, déjà propriétaire de 30 établissements en 3 et 4 étoiles dans 20 destinations en France, prépare deux ouvertures pour 2024 : un Nomad hôtel de 105 chambres à proximité de la gare de Dijon (Côte-d’Or) et l’Oceania Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), qui va bénéficier d’une vaste rénovation. En 2025, deux établissements supplémentaires devraient voir le jour : l’Oceania Les Augustins, 4 étoiles de 88 chambres et suites à Lille (Nord), qui s’inspirera de la thématique de la banque, et un autre Oceania à Lyon (Rhône), à proximité de l’hôpital EdouardHerriot, qui proposera 72 chambres et un restaurant. “Malgré cet été morose, nous avons enregistré une progression de 11 % depuis le début de l’année. Globalement, nous ferons une année raisonnable avec un chiffre d’affaires en augmentation mais la rentabilité sera moindre à cause des coûts de l’énergie, de l’inflation et des taux d’intérêt en hausse”, explique Gurvan Branellec, son président. Les tarifs hôteliers continueront d’augmenter en 2024, en particulier en France Quatre hôtels en projet pour Oceania Hotels Selon le rapport Hotel Monitor 2024 réalisé par American Express Global Business Travel (Amex GBT), les tarifs hôteliers devraient continuer d’augmenter dans la plupart des régions du monde en 2024 malgré un ralentissement de la demande de voyages de loisirs. Celui-ci devrait être compensé par une hausse continue des voyages d’affaires, des réunions et des événements. La France est le pays d’Europe où les prix des hôtels, dopés par les Jeux olympiques, augmenteront le plus. Cette hausse devrait atteindre 11 % à Paris, 9,5 % à Lyon, 8,5 % à Bordeaux, 7,8 % à Toulouse et 6 % à Marseille. “Même si l’inflation mondiale commence à ralentir, son influence sur les prix des chambres reste importante, car l’augmentation des coûts pèse sur les marges d’exploitation des hôtels, précise Amex GBT. Cette hausse des coûts bouscule la relation traditionnelle entre l’offre et la demande, et les hôteliers limitent de plus en plus leurs stocks pour faire face aux pénuries de personnel, réduire leurs frais généraux et préserver leurs tarifs.” © DR © DR
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