L'Hôtellerie Restauration No 3811

gés. Des solutions qui, certes, comblent ponctuellement la carence d’effectifs. Mais sont-elles idéales à l’heure où le client recherche du service, de l’humain, de l’échange, du partage ? N’y-a-t-il pas d’autres pistes à explorer pour créer davantage d’attractivité ? En particulier auprès des jeunes ? Le débat a été ouvert durant le dernier salon Serbotel, à Nantes (Loire-Atlantique), dans le cadre d’une réflexion proposée par le Marché d'intérêt national (MIN) de Nantes sur le thème ‘Les formations sont-elles adaptées à l’évolution des nouveaux modèles du CHR ?’ Réponse d’Olivier Dardé, président de l’Umih 44 : “Actuellement, 200 000 postes sont à pourvoir dans le secteur des CHR et l’on recherche aussi 40 000 apprentis. Des jeunes arrivent sur le marché du travail. La majorité d’entre eux ont suivi une formation qualifiante, mais pas dans la polyvalence. Or, les petites entreprises, qui représentent 90 % du secteur des CHR, recherchent de la polyvalence.” Miser sur les formations courtes La polyvalence n’est pas encore une matière inscrite dans les référentiels de formation initiale. Alors comment développer cette capacité, cette sensibilité, chez les jeunes ? Thierry Marx, le patron de l’Umih, prône les formations courtes. À l’instar de celles qu’il a initiées avec son concept Cuisine, mode d’emploi(s), qui propose des formations de 11 semaines en cuisine, boulangerie, service en restauration… avec à la clé un diplôme reconnu par l’État et la branche professionnelle. Olivier Dardé approuve : “Nous n’avons pas toujours le temps de former sur le tas. Or, la polycompétence et la polyvalence sont primordiales aujourd’hui sur le terrain.” Il explique en effet que, dans une même journée, “le salarié d’un petit hôtel indépendant peut passer de la réception au petit déjeuner, de la comptabilité à une recouche”. Faut-il pour autant refondre la totalité des programmes scolaires ? Le patron de l’Umih 44 tempère : “Non, car ils apportent les bases de nos métiers. Toutefois, le télétravail, le soin apporté à l’atmosphère et la décoration d’un lieu, le succès du snacking comme celui des locations saisonnières doivent faire bouger les lignes. Tout évolue très vite, l’Éducation nationale doit s’adapter à ces transformations, tout comme les jeunes vont devoir apprendre à s’ajuster en permanence.” Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR200002 Nina Métayer nommée meilleure pâtissière du monde Le 25 octobre à Munich, se tenait le dîner de gala annuel de l’Industrie de la boulangerie et de la pâtisserie, au cours duquel l’Union internationale des boulangers et pâtissiers (UIBC) a décerné les titres de meilleurs pâtissier mondial et boulanger mondial 2023. La Française Nina Métayer a été élue World Confectioner 2023, soit meilleure pâtissière mondiale 2023. Elle est ainsi première femme à être récompensée par ce prix pour son travail, ainsi que celui de ses équipes au quotidien : “Je remercie mes pairs pour leur confiance et cette distinction me touche d’autant plus que mon parcours a débuté en boulangerie. Je suis ravie de représenter la France et de contribuer à faire rayonner la qualité du travail des artisans boulangers et pâtissiers dans le monde avec l’UIBC”, a-t-elle déclaré. Wu Tzu Ching, chef Taïwanais, a, quant à lui, remporté le prix du meilleur boulanger mondial 2023.

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