L'Hôtellerie Restauration No 3811

Côté blanchisserie, l’hôtelier a misé sur l’ozone. “Ce gaz écologique permet de traiter les textiles sans produits chimiques, avec une quantité très faible d’eau et sans résidus après utilisation. Sa capacité d’oxydation accentue l’effet blancheur sur le linge, élimine les odeurs les plus tenaces. Son action permet par ailleurs de limiter l’usure des fibres textiles et la consommation énergétique, puisque le nettoyage se fait à 35 °C maximum”, détaille-t-il. Attention toutefois à prendre les précautions nécessaires (lire ci-contre). L’eau ozonée peut également être utilisée comme bactéricide très puissant pour le nettoyage des surfaces. “L’achat d’une machine d’ozonisation de l’eau est un investissement qui est généralement amorti dans l’année. Après, il n’y a plus besoin de bidons de détergents”, note Hubert Vendeville. Selon l’expert, “le fait que certains procédés écologiques n’aient pas d’odeur peut paraître suspect aux yeux des équipes”. Il faut donc “associer les équipes dans le choix du produit et faire des tests” avant de mettre en place de nouvelles procédures. L’achat d’une machine d’ozonisation de l’eau est un investissement qui est généralement amorti dans l’année.” Hubert Vendeville Lire aussi : produits d’entretien écologiques, le bon ménage TENDANCES & INNOVATIONS 52 L’Hôtellerie Restauration N° 3811 - 10 novembre 2023 L’ozone : le traitement écologique des textiles Selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), l’inhalation de fortes concentrations d’ozone peut être à l’origine de lésions respiratoires sévères. Des symptômes proches de l’asthme peuvent être provoqués par une exposition répétée à de faibles concentrations. Quant aux effets à long terme de l’ozone chez l’homme, ils sont encore mal connus. “Les effets possibles d’expositions répétées à de faibles concentrations d’ozone et éventuellement à d’autres substances formées lors du procédé de génération de l’eau ozonée soulèvent des interrogations pour la santé des travailleurs”, alerte Annabelle Guilleux, experte en prévention des risques chimiques à l’INRS. Par ailleurs, l’Institut souligne qu’“à ce jour, les résultats publiés par les fabricants qui commercialisent ces équipements ou dispositifs à base d’eau ozonée ne sont pas conformes aux exigences de la norme NF EN 14885 et ne permettent donc pas de démontrer leurs revendications d’efficacité en désinfection de surface, de textile ou de vaisselle”. L’INRS MET EN GARDE CONTRE LES PROCÉDÉS UTILISANT L’EAU OZONÉE © GETTYIMAGES

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