8 L’Hôtellerie Restauration N° 3812 - 24 novembre 2023 Aux postes clés, nous sommes nombreux à savoir ce qui fonctionne et comment. La transition est douce pour les clients.” Francis Lacoste Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR200065 La transition s’organise à La Mirande après le décès de son propriétaire Comment poursuivre l’histoire d’un hôtel-restaurant 5 étoiles tout en préservant son âme, particulièrement attachée à la personnalité de son propriétaire, quand celui-ci disparaît ? C’est la question à laquelle le personnel de La Mirande a dû répondre en juin dernier, suite au décès de Martin Stein, qui dirigeait l’établissement avignonnais acquis en 1987 par ses parents, Achim et Hannelore Stein, des Allemands passionnés d’art, d’histoire et de vieilles demeures. “La famille Stein est très humaine et très proche du personnel, et les membres de l’équipe y sont très attachés, confie Francis Lacoste, directeur de l’établissement. Ils sont comme des parents professionnels donc nous nous retrouvons un peu orphelins.” Car l’histoire de La Mirande, hôtel situé au dos du Palais des papes, est avant tout une aventure familiale, débutée avec le rachat de cette bâtisse du XIVe siècle et minutieusement rénovée pendant trois années par les Stein, pour la transformer en établissement haut de gamme. Des “piliers” parmi les salariés Avec son restaurant étoilé, l’hôtel emploie une cinquantaine de salariés à l’année. Certains sont là depuis longtemps, parfois plus de quinze ans - “le signe d’une bonne gestion du personnel”, note Francis Lacoste, présent depuis vingt-trois ans. Ce que confirme Caroline Stein, sœur de Martin Stein, qui a repris l’établissement depuis juin avec l’épouse de celui-ci, Julia Stein : “Heureusement, il y a beaucoup de gens qui sont là depuis longtemps, qui sont imprégnés par cette maison, qui l’aiment profondément.” Autant de “piliers” qui connaissent parfaitement l’établissement et peuvent assurer la continuité, sans cassure. “Aux postes clés, nous sommes nombreux à savoir ce qui fonctionne et comment. La transition est douce pour les clients”, assure le directeur. Une transmission en continu “Martin Stein était un patron visionnaire, profondément humain et naturel. Il nous faisait partager sa vision, nous impliquait et nous parlait très aisément des projets, poursuit le directeur. Il avait toujours le mot juste et se faisait comprendre par tout le monde. Il aimait parler de ce qui l’intéressait, et c’était viscéralement La Mirande et son amélioration, à travers l’art et la gastronomie.” Lors des funérailles de Martin Stein, la direction de la Mirande a organisé une fête d’adieu pour le personnel, actuel et passé. “La famille Stein a fait un discours très marquant et rassurant, pour expliquer qu’ils continuaient l’aventure avec nous tous”, se souvient Francis Lacoste. Un e-mail a également été envoyé aux clients, afin de les informer que l’établissement restait dans la famille qui assurait la transition. Enfin, se souvient Francis Lacoste, le décès est survenu en juin, au tout début de la saison estivale : “Le carnet de commandes était plein. On s’est retrouvé pris par le fonctionnement de l’établissement, les clients habitués ont été bienveillants.” Aujourd’hui, la transition opère, et l’âme de La Mirande reste bien vivante. AVIGNON Suite à la disparition de Martin Stein en juin dernier, l’équipe de l’hôtel-restaurant avignonnais a su prendre le relais pour préserver l’âme de cet établissement un peu à part, à la fois hommage à l’art de vivre à la française, maison de voyage et cocon chaleureux. HÔTELLERIE Une suite de La Mirande, à Avignon. Le restaurant étoilé de La Mirande, à Avignon. © Christophe Bielsa © Christophe Bielsa Le Hilton Garden Inn de Tours, ouvert en 2021 et exploité par Naos Hôtel Naos Hôtel Groupe, groupe d’exploitation hôtelière qui gère une vingtaine d’établissements sur le territoire français (Hilton, Sheraton, Marriott, Westin), a été placé en redressement judiciaire, le 2 novembre dernier, par le tribunal de commerce de Poitiers. Naos Hôtel Groupe, dirigé par Pascal Lemarchand et dont le siège se situe à côté du Futuroscope dans la Vienne, avait enchaîné les ouvertures d’hôtels haut de gamme ces dernières années dont les deux Hilton de Tours, celui de Clichy, le Sainte-Anne à Dijon ou encore Le Garden Inn de Bordeaux. La dette de l’entreprise, en cessation de paiement, s’élève à près de 500 000 €. Son sort sera déterminé par le tribunal de commerce de Poitiers lors de l’audience prévue le 1er décembre. Soit l’entreprise dispose des capacités financières suffisantes à sa poursuite d’activité, soit elle sera placée en liquidation judiciaire. Naos Hôtel Groupe placé en redressement judiciaire DR Roselyne Douillet
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