une saison ?” “Et ceux qui vont opter pour une poursuite d’études vont revenir faire du français, des maths, de la gestion… en pleine période d’examens. Mais qui va donner les cours ?”, questionne pour sa part Alain-Pierre Hermouet, DDFPT au lycée Notre-Dame du Roc, à La Roche-sur-Yon (Vendée). “Ne raisonnons pas dans l’urgence” “Certes, la réforme comporte des points intéressants, mais elle reste source de questionnements pour les équipes”, reconnaît Esther Milland, présidente de l’Anephot. Comment intégrer cette terminale dans les façons de fonctionner de chaque établissement ? À terme, cette dernière année serat-elle un bon tremplin pour les jeunes ? Va-t-elle les faire monter en compétences et en culture générale ? Va-t-elle correspondre aux attentes des entreprises ?... “Essayons de prendre du recul. Ne raisonnons pas dans l’urgence”, suggère Serge Daniel, directeur du lycée Notre-Dame du Roc. Sauf que les textes validant cet aspect de la réforme doivent passer au Conseil supérieur de l’Éducation le 14 décembre prochain. “Les intentions sont bonnes. Il est toujours intéressant d’amener du plus à l’élève”, commente pour sa part Christophe Joublin. Mais le président de l’Association française des lycées d’hôtellerie et de tourisme (Aflyht) nuance vite son propos en parlant de “mise en place décousue”. “Nos réalités de terrain sont déjà bien chargées en fin d’année, surtout quand un établissement a plusieurs filières et plusieurs diplômes. Et c’est sans compter les candidats libres : ils sont 300 à Marseille, rien que pour le CAP pâtisserie !” “Nous sommes encore dans le flou” Du côté de Carole Grandjean, on écoute, on a conscience des réserves de certains, mais rien ne filtre pour le moment. Au dernier congrès de l’Anephot, Michel Lugnier, inspecteur général de l’éducation, du sport et de la recherche, a poursuivi la logique pédagogique de la ministre en reprenant les grandes lignes de la réforme en cours. Mais pour Christophe Joublin, “nous sommes encore dans le flou”. Conséquence : les principaux syndicats de la formation professionnelle appellent à la grève le 12 décembre prochain et exigent le retrait de la réforme du lycée professionnel. D’une même voix, les syndicats SNETAA-FO, CGT Éduc’action, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SUD Éducation, SNALC et CNT pointent “une dégradation brutale et scandaleuse de la classe de terminale”. Carole Grandjean Notre objectif est de mieux accompagner le projet de l'élève et de l'aider à réussir, notamment grâce à une meilleure articulation entre cours et stage.” Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR200340 “La réforme reste source de questionnements pour les équipes”, reconnaît Esther Milland, présidente de l’Anephot.
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