L'Hôtellerie Restauration No 3817

Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR200672 Nous devons parler positivement de notre industrie.” À la tête d’un groupe de dix hôtels haut de gamme, le directeur a mis en place une politique de ressources humaines spécifique pour trouver et conserver les bons talents. Aujourd’hui, il ne rencontre plus de problèmes de recrutement. Roselyne Douillet Éric Dardé : “Notre métier est sincèrement ouvert à tout le monde” HÔTELLERIE/ATTRACTIVITÉ 2 février 2024 - N° 3817 L’Hôtellerie Restauration 19 Après une période complexe en matière de recrutements au sortir de la pandémie, Éric Dardé respire. Son groupe, Beaumier, qui compte entre 450 et 500 collaborateurs selon les saisons, ne rencontre plus de problèmes pour embaucher en nombre. Composé de dix hôtels 4 et 5 étoiles dans les Alpes françaises et suisses, en Provence et à Ibiza (Espagne), le groupe Les Hôtels d’en haut s’est rebaptisé en 2021 du nom d’un explorateur du XIXe siècle pour s’ouvrir à de nouvelles destinations de campagne et de bord de mer. Prendre plaisir à faire plaisir Le dirigeant est désormais confronté à un nouveau défi : renforcer la culture d’entreprise et trouver les talents qui partagent ses valeurs. “Nous cherchons des collaborateurs généreux, qui prennent soin des clients, des lieux et des collègues, qui prennent plaisir à faire plaisir.” Le groupe a donc mis en place une série de mesures pour recruter et fidéliser, essentiellement des saisonniers : “Notre métier est sincèrement ouvert à tout le monde car, dans la vie, tout s’apprend. Nous devons parler positivement de notre industrie. Ce que j’aime, c’est de rencontrer des gens fabuleux et d’avoir eu les opportunités d’évoluer. Ce n'est pas toujours simple, il y a des doutes, mais il y a aussi des solutions.” Q Horaires de travail : malgré le travail en saison, les salariés disposent de deux jours de repos par semaine, sans coupure, avec un planning donné en avance. Q Un management qui suit la règle des 80/20 : “Former est important, surtout dans le monde du luxe où on ne peut pas improviser. On prend soin des 20 % d’équipiers qui sont impliqués dans le groupe, en étant proches d’eux et en se concentrant sur le leadership et la formation.” Q Cultiver l’esprit d’équipe : “Un esprit d’équipe ne se crée pas dans l’individualité, mais grâce à un projet en commun, dans le partage, l’entraide et la générosité.” Éric Dardé garde en mémoire son expérience de vingt ans dans le groupe Accor. “J’ai commencé comme serveur et j’ai fini directeur des opérations de 24 hôtels, car j’ai rencontré des personnes qui m’ont beaucoup appris.” Q Faire partager les valeurs du groupe : “Quand les salariés entrent chez Beaumier, ils entrent dans un collectif, avec le projet du groupe au centre de tout. Nous essayons de créer un environnement de travail agréable, dans lequel ils disposent de beaucoup d’autonomie tout en ayant un cadre, et de leur faire vivre l’expérience des clients, pour qu’ils comprennent notre vision.” Q Salaires : des primes automatiques sont versées aux saisonniers qui se réengagent pour la saison suivante, une prime mensuelle est versée en fonction de la satisfaction client, et une autre dépend du chiffre d’affaires de l’établissement. Enfin, un bonus de fin d’année est versé à tous, même aux personnes exerçant au siège. Q Favoriser l’évolution interne : “La mobilité est organique dans le groupe. Nous souhaitons identifier le plus tôt possible les équipiers qui ont le désir d’évoluer, et nous procédons à des entretiens deux fois par saison.” À gauche : le Fitz Roy, hôtel mythique de Val Thorens, fait partie du groupe Beaumier. Éric Dardé, à la tête du groupe Baumier, qui compte entre 450 et 500 collaborateurs. © BENOÎT LINERO © GAËLLE RAPP TRONQUIT Éric Dardé

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