L'Hôtellerie Restauration No 3821

5 29 mars 2024 - N° 3621 L’Hôtellerie Restauration Retrait de la proposition de loi ‘non fait maison’, la profession demande un nouveau texte Les organisations professionnelles sont satisfaites du retrait de la proposition de loi visant à imposer la mention ‘non fait maison’ sur les cartes, menus des établissements ayant une activité de restauration. Une concertation avec le Gouvernement et les parlementaires est désormais attendue. L’abandon de cette proposition de loi ne signifie pas une opposition à la transparence ou à la qualité, bien au contraire : il s’agit d’un appel pour une approche collective, pour atteindre ces objectifs partagés. ” Franck Chaumes La proposition de loi visant à instaurer la transparence sur la fabrication des plats servis en restauration prévoyait de rendre obligatoire la mention ‘non fait maison’ pour tous les établissements ayant une activité de restauration. Mardi 19 mars, les représentants de la Confédération générale de l’alimentation en détail (CGAD), du GHR et de l’Umih étaient reçus à Matignon, par le directeur de cabinet de Gabriel Attal, Emmanuel Moulin. À l’occasion de cet entretien, Emmanuel Moulin a confirmé que, face à l’opposition de l’ensemble des professionnels, cette proposition de loi était retirée, au profit de l’engagement d’un dialogue plus constructif entre les parlementaires, le Gouvernement et les professionnels, en vue de proposer un nouveau texte à l’automne. Les organisations professionnelles, dans un communiqué commun, estiment que “cet abandon ouvre la voie à des propositions plus adaptées et constructives, favorisant la transparence, tout en respectant la complexité de nos métiers”. Elles poursuivent : “Nous défendons la qualité et la transparence pour les consommateurs pour toute la filière de la restauration hors domicile, mais nous refusons de faire apparaitre une mention négative sur nos cartes ou tout autre support !” Stigmatisation des professionnels Ces organisations dénoncent une mention qui stigmatise les professionnels ainsi que leurs clients et qui aurait eu des répercussions économiques sévères pour un secteur déjà en difficulté. Elles proposent la mise en place d’un système d’affichage spécifique, obligatoire et harmonisé, permettant aux consommateurs d’identifier clairement les plats ‘faits maison’ de ceux faits à partir de produits industriels. Pour Joël Mauvigney, président de la CGAD : “Notre gastronomie est reconnue dans le monde entier. Stigmatiser notre alimentation aux yeux des consommateurs français, européens et internationaux ne renforcera pas l’attractivité de notre pays. Il nous faut plutôt construire ensemble un système qui valorise le savoir-faire et le travail de nos professionnels en ayant recours à une communication positive.” “Je comprends parfaitement les préoccupations soulevées par les parlementaires et leur combat contre la malbouffe, cette lutte a mon soutien inconditionnel, déclare Thierry Marx, président confédéral de l’Umih. Cependant, il est crucial que toute évolution législative et réglementaire tienne compte des réalités de nos métiers. C’est pourquoi nous restons ouverts et engagés en faveur d’un texte positif.” Franck Chaumes, président de la branche restauration de l’Umih, ajoute : “L’abandon de cette proposition de loi ne signifie pas une opposition à la transparence ou à la qualité, bien au contraire : il s’agit d’un appel pour une approche collective, pour atteindre ces objectifs partagés.” Catherine Quérard, présidente du GHR, estime quant à elle qu’il “est important de se donner le temps de travailler au futur de la mention ‘fait maison’. Il y a une véritable demande des professionnels qui veulent moderniser et démocratiser le fait maison, sans pour autant le dénaturer, mais il ne faut pas se précipiter si l’on veut respecter les deux objectifs assignés d’informer davantage les clients et de valoriser encore plus le travail des restaurateurs”. Retrouvez notre sélection de nouveautés repérées sur les salons lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR201273 Retrouvez les règles applicables à la mention ‘fait maison’ lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR201289 Sandwich & Snack Show et Parizza : une édition 2024 fédératrice PARIS Conférences qui affichent complet, stands et allées très fréquentés : les salons dédiés au snacking et à la pizza ont attiré plus de 10 000 visiteurs en deux jours. © DR Anne Eveillard Le snacking a la cote. L’édition 2024 des salons Sandwich & Snack Show et Parizza, qui s’est tenue les 13 et 14 mars derniers à Paris Porte de Versailles (XVe), le prouve. Avec plus de 10 000 visiteurs en deux jours, ce rendez-vous annuel montre l’intérêt croissant pour un secteur qui n’en finit pas d’innover, à la fois côté concepts et côté produits. Avec 50 exposants supplémentaires en 2024 - plus de 350 au total -, Sandwich & Snack Show et Parizza se font salons de référence et QG des principaux acteurs d’un secteur qui n’en finit pas de se développer. Ainsi, sur le stand d’une boulangerie de renom, le rythme était soutenu avec “un rendez-vous business toutes les 7 minutes”. La prise de parole d’Éric Kayser, le fondateur des boulangeries Maison Kayser, a quant à elle attiré une centaine de personnes. “Ces salons fédèrent tous les profils d’une profession, qu’ils soient chefs cuisiniers ou encore influenceurs food, patrons d’un réseau de franchises, figures de l’univers des GMS… Dans les allées, tous se croisent, se reconnaissent, se retrouvent”, explique Béatrice Gravier, directrice des salons Sandwich & Snack Show et Parizza. “Répondre à tous les besoins des visiteurs” Concours - dont la Coupe de France du burger -, démonstrations culinaires, pâte à pizza que l’on fait virevolter, saveurs venues d’ailleurs, pains du monde entier, emballages recyclés et recyclables, usage de l’IA au service du snacking… les visiteurs sont repartis avec des idées - pas moins de 400 innovations recensées cette année -, des tendances, des solutions. “Un dynamisme que l’on retrouvera en 2025”, promet Béatrice Gravier. L’an prochain, les salons Sandwich & Snack Show et Parizza vont investir un hall plus grand à Paris porte de Versailles. Les organisateurs parlent d’une capacité de “30 % supplémentaire (...) pour accueillir davantage d’exposants et répondre ainsi à tous les besoins des visiteurs, quels que soient les produits”. Avec un focus toujours important sur la boulangerie, et sur les concours voulus tels “des tremplins pour les candidats et les nouveaux concepts venus de toute la France”. La prochaine édition des salons Sandwich & Snack Show et Parizza est prévue les 2 et 3 avril 2025. Les salons Sandwich & Snack Show et Parizza témoignent d’un secteur en perpétuelle effervescence. 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