L'Hôtellerie Restauration No 3823

3 26 avril 2024 - N° 3823 L’Hôtellerie Restauration Les gisements de logements privés vacants sont énormes. Beaucoup de studios-cabines en littoral ne sont pas utilisés.” L’Umih logement Côte d’Émeraude, en charge de la gestion locative, propose également des meublés mis à disposition par les communes ou loués par des particuliers. Inciter les particuliers à louer Via sa solution ‘Louez l’été’, la station balnéaire des Sables d’Olonne (Vendée) veut inciter les propriétaires de chambres ou studios à les louer à des saisonniers à prix maitrisés. Ils bénéficient en outre d’avantages (enveloppe pour des travaux, prime). “Les gisements de logements privés vacants sont énormes. Beaucoup de studios-cabines en littoral ne sont pas utilisés. Action logement déploie le nouveau dispositif ‘Louer pour l’emploi’ - coordonné avec les communes - afin de convaincre les propriétaires de louer par notre intermédiaire. Nous offrons une garantie de paiement du loyer, une garantie en cas de dégradation, et un prêt à bas taux pour rénover le bien”, détaille Pierre Souloumiac, directeur régional adjoint d’Action logement Occitanie. Par ailleurs, l’opérateur historique du logement social expérimente la cohabitation intergénérationnelle saisonnière, via des associations comme Cohabilis. Des résidences pour les saisonniers à prix modéré Action logement dispose également de logements temporaires meublés pour les moins de 30 ans et les salariés en mobilité professionnelle. Sa filiale La Cité jardins a, par exemple, réhabilité des bâtiments à Port-Barcarès et à Agde, dans le Sud, pour louer des meublés (à partir de 271 € par mois), éligibles aux aides Action logement. L’organisme a lancé le 8 avril une plateforme dédiée (www.actionlogement.fr/logement-temporaire) afin de faciliter les recherches. On y trouve des hébergements sur les régions pilotes du projet - l’Occitanie, la Nouvelle-Aquitaine et l’Île de France - mais à terme, l’offre sera nationale. Dans d’autres cas, les collectivités doivent mettre directement la main à la poche afin de s’assurer de la venue de travailleurs. À Châtel en Haute-Savoie, la commune a racheté un ancien hôtel pour le transformer en résidence totalisant 14 studios meublés. Et un peu partout en France, des logements gérés par les CCAS sont mis à disposition pour les saisonniers. Habitats modulaires : une solution rapidement opérationnelle Les habitats modulaires restent une solution intéressante pour répondre à une pénurie de logements. Podeliha, filiale d’Action logement, a déployé sa solution Habiflex à la Baule (LoireAtlantique). Dans un ancien camping municipal, 31 logements destinés aux saisonniers ont été installés en 2023. Une seconde tranche est à l’étude pour 2025. En Normandie, la CCI Ouest a lancé, en partenariat avec une vingtaine d’entreprises, un projet pilote de village saisonnier à Barneville-Carteret, regroupant des chalets sur pilotis. L’offre devrait être opérationnelle en 2025. Désormais, de plus en plus de partenariats publics-privés émergent entre les collectivités et les entreprises.. Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR201537 Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR201540 La solution Habiflex de Podeliha, à la Baule. Les hébergements restent à l’année, pour les saisonniers d’avril à octobre, et pour d’autres travailleurs ensuite. © DR Sécurité sanitaire des aliments : ce qui a changé au 1er janvier Au 1er janvier 2024, l’ensemble de la règlementation et des contrôles relatifs à la sécurité sanitaire de l’alimentation humaine et animale a été transférée au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Cela s’est traduit par la création d’une police sanitaire unique (PSU) de la sécurité alimentaire, afin de renforcer les contrôles dès cette année, avec une augmentation prévisionnelle des inspections de 80 % dans les établissements de remise directe (commerces de détail, restauration commerciale et restauration collective) et de 10 % dans les établissements fabriquant des produits alimentaires (filières animale et végétale). Pour atteindre ces objectifs, certaines tâches (contrôles en remise directe ou prélèvements réalisés dans le cadre des plans de surveillance et de contrôle) peuvent être déléguées à des organismes tiers, privés ou publics, Cette réorganisation a également pour but de clarifier les missions des différentes administrations, de simplifier la gestion des contrôles et des crises sanitaires : • Les directions départementales de la protection des populations (DDPP) restent opérationnelles dans les départements. • Les agents du service sécurité sanitaire des aliments (SSA) sont chargés de la police sanitaire unique (denrées animales ou d’origine animale, denrées végétales ou d’origine végétale, compléments alimentaires, nouveaux aliments, améliorants…). • La Direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes (DGCCRF) continue à contrôler la qualité et la loyauté des produits : étiquetage, ingrédients, origine et signes officiels de qualité, allégations, matériaux en contact avec les aliments… Laurence Le Bouquin © GETTYIMAGES

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