L'Hôtellerie Restauration No 3823

RESTAURATION 6 L’Hôtellerie Restauration N° 3823 - 26 avril 2024 Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR201555 Nadine Lemoine Le Gouvernement a dévoilé sa stratégie nationale pour “faire rayonner la haute gastronomie française”. Un objectif autant économique qu’essentiel comme outil d’influence. “Tenir notre rang dans la compétition mondiale” “La diplomatie est aussi économique et dans la gastronomie se joue une part de notre influence. En la soutenant, nous tenons notre rang dans la compétition mondiale et nous contribuons à créer des emplois sur notre territoire”, a commenté Stéphane Séjourné, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. Olivia Grégoire veut “positionner la France comme leader de la gastronomie dans le monde” Dans un monde où le soft power a pris tant d’importance, la gastronomie française est un atout incommensurable. L’Espagne ou les pays nordiques ont dégainé leurs armes depuis bien longtemps, soutenus par leur gouvernement respectif, tandis que la France vivait sur ses acquis. La gastronomie française rayonnait d’elle-même, mais certains commençaient à percevoir le succès grandissant d’autres cuisines. Seule l’opération Goût de France/Good France - lancée en 2015 à l’initiative d’Alain Ducasse - avec ses repas organisés le même jour dans les représentations françaises à l’étranger, avait reçu l’aval du Quai d’Orsay. Dans la stratégie nationale pour faire “rayonner la haute gastronomie française”, annoncée par Olivia Grégoire, ministre déléguée, chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, le retour de Goût de/Good France en 2024 est une bonne nouvelle. Le réseau diplomatique français organisera des événements pour célébrer la gastronomie française sur les cinq continents. Une édition qui aura pour thème Sport et gastronomie, Jeux olympiques et paralympiques obligent. “Que vous voyagiez en Chine ou aux États-Unis, quel que soit le continent, on identifie la France à son art culinaire. Il était donc prioritaire pour nous de se fixer une stratégie claire avec un objectif annoncé : positionner de nouveau la France comme leader de la gastronomie dans le monde”, a déclaré Olivia Grégoire. Création d’un Centre national de la gastronomie Or, pour rayonner à l’international, il faut gagner les concours. Tandis que les candidats français au concours culinaire le plus prisé au monde, le Bocuse d’or, peinent à réunir les fonds nécessaires à leur préparation, leurs homologues nordiques disposent de fonds gouvernementaux. Olivia Grégoire a entendu les professionnels. Afin de repérer et d’accompagner les talents de la gastronomie, le gouvernement a validé une idée chère au regretté Serge Vieira, lorsqu’il présidait la Team France Bocuse d’or : la création d’un Centre national de la gastronomie. Il prendra la forme d’un Groupement d’intérêt public (GIP), dont la convention sera signée au premier semestre 2024 par l’État et ses partenaires privés et publics. “Le choix des concours auxquels le centre préparera les équipes de France et la constitution des premières équipes de France ‘espoir’ seront arrêtés dès 2024, tous métiers de bouche confondus”, annonce le ministère. Si les jeunes talents seront encouragés à participer aux concours internationaux, il est aussi question de “renforcer la présence des chefs français dans les événements et rendez-vous internationaux qui sont autant de lieux d’influence et font les tendances de la haute gastronomie de demain”. Ader les chefs français à s’installer à l’international Olivia Grégoire et Business France lancent également un programme sur mesure de six à huit mois visant à soutenir l’expansion internationale de restaurateurs français à fort potentiel. Les marchés concernés : l’Arabie saoudite, la Corée du Sud, les Émirats arabes unis, ainsi que Hong Kong et Macao. “En matière de commerce extérieur, les restaurants français installés à l’étranger constituent un avant-poste clé pour la promotion et l’exportation de nos produits agroalimentaires”, rappelle Guillaume Gomez, représentant personnel du président de la République pour la gastronomie. Dès 2024, cette première promotion d’une dizaine de chefs aura droit à une préparation en amont axée sur le marché ciblé, des initiatives de promotion spécifiques, des missions commerciales et un soutien continu pour établir une présence durable. Les candidats peuvent déposer leur dossier de candidature jusqu’au 3 mai 2024. Et parce que tout commence par l’école, le Gouvernement entend agir au niveau de l’enseignement de la cuisine française et de sa diffusion à l’international. Il veut encourager la structuration d’un réseau international des écoles de la gastronomie, pour permettre aux écoles de se référencer auprès des ambassades ou de Campus France. Il estime que “l’accueil d’étudiants étrangers sur les campus français et l’envoi d’étudiants français à l’étranger doit être consolidé”. Olivia Grégoire, ministre déléguée, chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation : “L’enjeu, c’est de garder la première place.” Quelle est la région la plus généreuse en pourboire ? Sunday, la solution de paiement au restaurant, a analysé un million d’additions payées dans ses restaurants partenaires afin d’en savoir plus sur le pourboire. Premier enseignement : seule une table sur cinq laisse un pourboire en plus de l’addition. C’est dans le Grand-Est que le montant du pourboire laissé correspond à la plus grande part de l’addition payée (6,4 % du montant de la note). À l’opposé, en Occitanie, le tip ne représente que 4,5 % de l’addition. La moyenne en France se situe à 5,7 %. Le plus gros pourboire enregistré par Sunday depuis le début de l’année s’élevait à 112 €, laissé dans un restaurant d’Auvergne-Rhône-Alpes. Le groupe La Boucherie devient le groupe Baudaire Le groupe La Boucherie, fondé en 1987 par Bertrand Baudaire et dirigé aujourd’hui par son fils, Alexandre Baudaire, change de nom. Le groupe Baudaire réunit toutes ses enseignes sous le patronyme familial : La Boucherie Restaurant, Poivre Rouge, Bistrot du Boucher, Le Kiosque du Boucher, Constant bar à bière et à manger, Mister Döner et, depuis l’été dernier, Courtepaille. En 2023, le chiffre d’affaires des restaurants sous enseignes du Groupe Baudaire s’élevait à 168 M€ TTC. Fort de la reprise de Courtepaille, le groupe compte désormais 230 restaurants et près de 3 000 collaborateurs. Au cours du second semestre, de nouvelles décorations intérieures seront dévoilées pour La Boucherie Restaurant et Courtepaille. © GETTYIMAGES

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