L'Hôtellerie Restauration No 3824

zio, chef de La Maison Rosella, à Port-Lesney (Jura). “Cette étoile est l’aboutissement de notre travail personnel et de celui de l’équipe”, se félicite de son côté Matthieu Girardon, chef du Burgundy by Matthieu à Lyon (Rhône). Un sentiment partagé par les chefs Nicolas Guilloton et Thomas Belval de L’Atelier des augustins à Lyon. “C’est une super reconnaissance pour toute l’équipe, qui a œuvré pour faire du restaurant ce qu’il est aujourd’hui.” Jérôme Busset, chef de l’Aintimiste à Poncin (Ain), ne dit pas autre chose : “Le mérite revient aussi à ma brigade, qui est composée de deux apprentis et de ma femme, qui m’a poussé et soutenu pour que je sorte de ma timidité et lâche les chevaux !” Des parcours parsemés d’étoiles Les mentors ne sont pas oubliés non plus. Jérôme Busset par exemple, a travaillé auprès des doubles étoilés Jean-Paul Lacombe et Guy Lassausaie. Matthieu Girardon, lui, a passé plusieurs saisons aux côtés du triple étoilé Glenn Viel. “Entre nous, ça a bien matché, j’y ai appris beaucoup, insiste le chef lyonnais. Mais j’avoue qu’obtenir sa propre étoile, cela a une autre portée que de se battre pour garder celle du restaurant pour lequel on travaille.” Francesco Di Marzio, lui, est passé par la brigade d’Anne-Sophie Pic. “C’est inspirant pour la suite. Dans ma cuisine, je m’inspire aussi beaucoup de mes voyages. J’ai travaillé à Londres, San Francisco, Hong-Kong et Singapour”, liste le chef de La Maison Rosella. Rémi Laroque, quant à lui, a réalisé 90 % de son parcours de formation auprès de chefs étoilés. Tout comme Yoan Delorme : “J’ai travaillé avec Jean-Luc L’Hourre, dans son restaurant étoilé à Propriano, en Corse. Mais j’ai aussi fait un passage chez Florian Pietravalle, à La Mirande à Avignon.” Nicolas Guilloton a appris la cuisine au Crocodile à Strasbourg, qui avait 2 étoiles à l’époque. “C’est ce qui m’a donné la vision de Pour Jérôme Busset, Yoan Delorme, Rémi Laroque, Francesco Di Marzio, Mathieu Girardon, Nicolas Guilloton et Thomas Belval, c’est la consécration. Tous se sont vu décerner, cette année, une première étoile au guide Michelin, et évidemment, partagent un sentiment de grande fierté. “À 25 ans, recevoir une première étoile, c’est très émouvant. On se dit que l’on rejoint les pointures de la gastronomie”, introduit Yoan Delorme, chef du Chamarlenc au Puy-en-Velay (Haute-Loire). Une émotion partagée par Rémi Laroque, chef de L’Impulsif à Châtel-Guyon (Loire) “C’est un peu comme si notre travail et notre cuisine étaient acceptés.” Pour certains, cette première étoile relève de la surprise. “Après quatre mois d’ouverture, je ne m’attendais pas à ce que nous recevions déjà l’étoile”, sourit Francesco Di MarMICHELIN 20 24 La région Auvergne-Rhône-Alpes est particulièrement bien représentée cette année dans le guide Michelin. Un dynamisme qui s’exporte même jusqu’en FrancheComté, chez Franscesco Di Marzio à Port-Lesney. Yoan Delorme et Célia Baudelier ©LE CHARMARLÈNE Jérôme Busset © L’AINTIMISTE Rémi Laroque © NATACHA SIBELLAS 46 L’Hôtellerie Restauration N° 3824 - 11 mai 2024 Une nouvelle génération d’étoilés en Auvergne-Rhône-Alpes et en Franche-Comté CENTRE- EST © GETTYIMAGES

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