L'Hôtellerie Restauration No 3824

Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR201685 Pour SSP Frabeli (France, Belgique, Luxembourg et Italie), la crise sanitaire appartient bel et bien au passé. Depuis lors, le spécialiste de la restauration commerciale sur les lieux de transport (en particulier les gares et aéroports) a allégrement rebondi. La société, qui compte 350 points de vente et 3 000 salariés, affiche un chiffre d’affaires avoisinant les 600 M€ (contre 400 M€ l’an dernier). “Contrat du siècle” En 2021, SSP signe “le contrat du siècle”, pour reprendre l’expression de son directeur général Gérard d’Onofrio : la victoire à l’appel d’offres du groupe ADP permet à SSP d’être actionnaire à 50 % d’Extime Food & Beverage Paris, qui doit absorber dans les dix prochaines années toutes les activités de restauration des deux premiers aéroports de France, Roissy CDG et Orly. “Diluer les risques” Afin de “diluer les risques”, SSP Frabeli se déploie depuis fin février en Italie. En parallèle, le groupe s’attaque au marché premium et à l’univers muséal. Après le Train bleu, situé dans la gare de Lyon (Paris, XIIe) en collaboration avec le chef étoilé Michel Rostang, SSP a essaimé les boutiques Pierre Hermé dans les lieux de transit – “un succès qui ne s’est jamais démenti”. En 2023, SSP a gagné l’appel d’offres pour deux lieux de restauration au sein du château de Chantilly, et multiplie depuis les partenariats avec les têtes d’affiche : Thibaut Spiwack à la Philharmonie de Paris en janvier 2024 (lire ci-dessus), Michel Portos à l’Aéroport Marseille-Provence en avril 2024, Yoni Saada à la gare de Lyon dès juin 2024 et prochainement Thierry Marx sous la nef du Grand Palais, en avril 2025. “D’autres développements sont en cours. On a répondu à des appels d’offre pour Versailles, les Invalides…”, confie Gérard d’Onofrio. Alors que “la crise du pouvoir d’achat a coûté quelques points de croissance” à SSP, les musées ont pour avantage d’offrir “des flux captifs”. Quant au segment premium, “c’est ce qui sans doute résiste le mieux à la crise. Cela permet aussi de toucher toutes les catégories de passagers”, estime-t-il. Pour Gérard d’Onofrio, les prochains mois s’annoncent “radieux” : “On continue à se développer. On a gagné beaucoup de positions, notamment sur les aéroports, mais on peut encore gagner des implantations dans les gares”. SSP voit grand. “L’appétit vient en mangeant”, résume le dirigeant. SSP élargit sa gamme de restauration Le groupe de restauration commerciale concédée, déjà ancré dans les lieux de transport, intensifie son développement dans le secteur du premium. Il entame aussi la conquête de nouveaux horizons : l’Italie et l’univers des musées. Thibaut Spiwack à la Philharmonie Depuis janvier 2024, le chef d’Anona, couronné d’une première étoile l’année dernière, a pris les manettes de L’Envol, niché sur le toit de la prestigieuse Philharmonie de Paris. L’ancien candidat de Top Chef y propose une cuisine bistronomique, durable et locale, valorisant les produits végétaux et de saison. LES TEMPS FORTS DE LAQUINZAINE 6 L’Hôtellerie Restauration N° 3824 - 11 mai 2024 © DR SSP et les Jeux olympiques 2024 “On tire les enseignements de ce qui s’est passé pour la Coupe du monde de rugby. On a été un peu surpris par la puissance de cet événement sportif. Pendant cinq ou six semaines, on a fait 7 à 8 % de chiffre d’affaires supplémentaire par rapport à ce qu’on avait prévu. On espère que ça va se reproduire pour les JO, qui vont drainer beaucoup de monde. On espère que les gens consommeront. Mais on s’est refusé à majorer les tarifs. On compte plutôt sur le volume généré par la compétition, (…) et on prépare des offres adaptées aux familles, par exemple”, détaille Gérard d’Onofrio. © DR Violaine Brissart

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