Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR201943 La fréquentation sera-t-elle au rendez-vous dans les hôtels pour les Jeux olympiques (JO) ? À deux mois de l’événement, les professionnels se disent déçus du taux d’occupation (TO) de leurs établissements, qui s’affiche bien en-deçà des prévisions annoncées l’année dernière. À l’époque, Airbnb avait alerté sur le manque d’hébergements disponibles pour les Jeux dans la capitale, incitant de nombreux propriétaires à mettre leur logement en location. Les propriétaires parisiens ont été 40 % de plus à le faire qu’en temps normal, si bien que tous n’ont pas réussi à louer leur bien. Dans les hôtels aussi, on est loin d’afficher complet. Le taux d’occupation moyen atteint à peine 60 % à Paris, en incluant les hôtels accueillant des délégations et qui sont donc intégralement réservés. Contrairement aux loueurs Airbnb, qui baissent le prix des locations, “les tarifs sont désormais stabilisés pour le secteur”, explique Fabienne Ardouin, vice-présidente du syndicat professionnel GHR. Des villes comme Lille affichent un meilleur taux d’occupation. “C’est sûrement la grande gagnante de ces JO. La ville bénéficie d’une réelle visibilité grâce aux épreuves qui s’y déroulent. Même chose pour Versailles, proche de Paris”, ajoute Fabienne Ardouin. Les visiteurs prolongent leur séjour dans ces villes situées à moins de deux heures de Paris, comme en témoigne la durée moyenne de réservation de 3,5 jours à Versailles. Pour Paris, “globalement, les établissements proches des métros et de l’accès aux épreuves affichent des bons taux d’occupation à ce jour”, poursuit la vice-présidente du GHR. Un pic de réservation espéré Pour Véronique Siegel, présidente de la branche Umih hôtellerie, au-delà de la puissance négative de la communication des plateformes de location pour le secteur, “une partie de la demande a été freinée par le ‘JO bashing’. Le marché n’avait pas besoin de ça”. De plus, la majorité des billets ont été vendus à des Français (70 %), dont 60 % de Franciliens, ce qui réduit le besoin en hébergements. Véronique Siegel reste positive : “Il peut y avoir encore un pic de réservation.” Même discours au GHR : “Des billets sont remis en vente chaque semaine et certains retardataires n’ont pas encore réservé de logement. Les professionnels ne doivent pas céder à la panique si toutes leurs chambres ne sont pas louées.” Les deux syndicats insistent sur les retombées positives à venir. “L’objectif est que tout se passe bien, pour donner de la visibilité à Paris-Île-de-France et aux villes françaises, afin de capitaliser sur cette notoriété dans les années à venir”, insiste Fabienne Ardouin. Dans l’hôtellerie, des taux de réservation décevants à deux mois des Jeux olympiques À l’approche de l’événement, les professionnels constatent des chiffres en-deçà des attentes à Paris. Plusieurs facteurs expliquent cette situation, notamment la concurrence accrue des meublés touristiques qui, eux aussi, peinent désormais à trouver preneurs. Les Français tardent à se décider Selon une étude Harris Interactive pour Booking portant sur les intentions des Français en matière de logements et de séjour pour la période du 26 juillet au 8 septembre prochains : > 45 % des Français non-franciliens qui comptent assister aux compétitions en Île-de-France n’ont pas encore réservé leur logement. > 48 % pour ceux qui se rendent dans d’autres villes. > 65 % des voyageurs non-Franciliens qui vont opter pour un logement payant comptent choisir un hôtel. > 56 % profiteront de ces événements sportifs pour découvrir Paris et les autres villes hôtes. > 52 % envisagent un séjour d’une ou de deux nuits. > 26 % d’au moins quatre nuits. Romy Carrere La majorité des billets des Jeux olympiques ont été vendus à des Français (70 %), dont 60 % de Franciliens. LES TEMPS FORTS DE LAQUINZAINE 14 L’Hôtellerie Restauration N° 3826 - 7 juin 2024 © DR
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