L'Hôtellerie Restauration No 3827

3 21 juin 2024 - N° 3827 L’Hôtellerie Restauration Convaincre les banques Début 2023, le tandem contacte six banques. “C’était une période très complexe au niveau bancaire, même avec un apport important”, se souvient Sophie Cézanne. Après cinq refus, une banque finit par faire confiance au jeune couple. “La directrice et le chargé professionnel nous ont reçus. Ils étaient très au courant du secteur de l’hôtellerie, du taux d’occupation dans la région, de la localisation de notre hôtel… Après avoir visité l’hôtel, ils ont bien vu notre complémentarité, notre expérience, notre motivation, et compris notre volonté d’engager de si gros travaux justifiant ainsi notre prévisionnel”, note-t-elle. Un chantier à quatre mains Feu vert. Pendant neuf mois et demi, le couple s’attelle à ce chantier de 600 m². “Il n’y avait pas de gros œuvre, mais nous avons rénové toutes les chambres, les salles de bains et les parties communes. On a tout fait nous-mêmes, à l’exception de la pose du carrelage. On a travaillé sans relâche, tous les jours, pour tenir les délais”, souligne l’ancien plombier chauffagiste. Un service personnalisé Fin mars 2024, La Garrigue ouvre ses portes. Malgré ses 2 étoiles actuelles et ses prix abordables (à partir de 99 € la nuitée), l’établissement inclut quelques détails issus de l’hôtellerie de luxe, comme la “literie 5 étoiles” ou le service conciergerie. “Nous accueillons nos clients comme dans un 4 ou 5 étoiles, de manière personnalisée, avec une visite entière de l’hôtel”, déclare Sophie Cézanne, qui respecte à la lettre ses taux d’occupation prévisionnels. Et d’ajouter : “Travailler à notre compte est un plaisir, même si on se met quand même la pression car l’envie de toujours bien faire est essentielle pour nous. Nous avons travaillé dans des hôtels où les moindres détails comptent et c’est exactement ce que nous reproduisons à la Garrigue.” Le couple, qui a embauché deux salariés à mi-temps, compte travailler “huit mois par an, sept jours sur sept, sans s’arrêter” : “Nous avons désormais du temps pour nous pendant la saison creuse et nous habitons sur place, c’est un luxe.” Le champion du monde de burger 2023 et l’ex-joueur du XV de France s’associent pour proposer aux restaurateurs un concept inédit : un abonnement leur permettant de réaliser un menu de burgers haut de gamme. Sébastien Chabal et Joannes Richard lancent leur concept de burger S’il est connu pour ses talents de rugbyman, Sébastien Chabal a également un sens de l’entreprenariat aiguisé. La preuve, lors de la présentation de sa nouvelle aventure lancée le 4 juin, baptisée les Burgers de JO. Le concept ? Proposer aux restaurateurs de mettre à leur carte les burgers de Joannes Richard, champion du monde de burger 2023, deux mercredis par mois. Au menu : quatre burgers permanents (dont le burger élu champion du monde en 2023 et une recette végétarienne) et un cinquième différent chaque mois. À cela s’ajoutent les tenders, frites, boissons et desserts. Le prix moyen conseillé évoluerait entre 17 et 25 € selon les recettes. Tous les produits seront sélectionnés en amont puis livrés par le réseau Transgourmet. 70 % de marge commerciale garantie Pour devenir l’un des ‘Compagnons de JO’, un investissement s’étendant sur douze mois est requis, avec possibilité de se désengager pendant les trois premiers mois. Voici les frais : - 1 000 € de droit d’entrée donnant droit à l’exclusivité territoriale ; - 900 € pour le pack de compagnon permettant au restaurant de recevoir tous les éléments identitaires du concept (dont la vaisselle) ; - 300 € pour bénéficier du marketing et de la communication ; - 80 € pour l’abonnement mensuel ; - 10 % de royalties calculées par événement, uniquement sur le chiffre d’affaires des menus burgers (hors liquides). Cette offre garantit 70 % de marge commerciale, assure Sébastien Chabal. “On ne veut pas mettre à risque les restaurateurs, on a vraiment à cœur de les accompagner.” Une formule a également été pensée pour les restaurants saisonniers. “L’idée n’est pas de faire des franchises ou de changer leur modèle, mais de démocratiser le burger haut de gamme en imaginant que, ponctuellement, n’importe quel restaurant puisse devenir une restauration phare pour les amateurs de burgers”, souligne Sébastien Chabal. Entre les créations de Joannes Richard et l’expérience entrepreneuriale et l’image médiatique du rugbyman, les Burgers de JO souhaitent générer un buzz positif autour des établissements partenaires. L’équipe affiche d’ailleurs un développement ambitieux, 1 000 compagnons sont attendus pour la fin d’année 2024 et 3 500 fin 2025. Une trentaine seraient déjà intéressés par le projet qui devrait débuter en janvier prochain. © STUDIO CHAILLOU Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR201944 Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR201974 Le conseil de Jérôme Damany et Sophie Cézanne “Pour se lancer, il faut de l’expérience, connaître le métier, avoir des ressources financières et être très bien accompagné par son comptable sur le prévisionnel et son notaire.” ©DR La Garrigue propose 17 chambres, piscine, terrasse avec vue sur les Dentelles de Montmirail, boulodrome, service bar et conciergerie. Sébastien Chabal et Joannes Richard se sont rencontrés grâce à Tony Mathis, lui aussi dans l’aventure. Ingrid Boinet

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