L'Hôtellerie Restauration No 3832

Décompter les jours de congés payés L’ancienneté d’un salarié saisonnier Vous devez prendre en compte tous les CDD réalisés au cours des saisons précédentes pour calculer l’ancienneté de ce salarié. S’il a 9 mois d’ancienneté, il pourra bénéficier des jours fériés ainsi que des jours fériés garantis au prorata de la durée de son contrat. Pour un contrat de 6 mois, il bénéficiera de 3 jours fériés garantis. L’alinéa 3 de l’article L1244-2 du code du travail précise que “pour calculer l’ancienneté du salarié, les durées des contrats de travail à caractère saisonnier successifs dans une même entreprise sont cumulées.” En outre, l’article L1244-2-1 prévoit que “dans les branches où l’emploi saisonnier est particulièrement développé définies par un arrêté du ministre chargé du travail (…) les contrats de travail à caractère saisonnier dans une même entreprise sont considérés comme successifs (…) lorsqu’ils sont conclus sur une ou plusieurs saisons, y compris lorsqu’ils ont été interrompus par des périodes sans activité dans cette entreprise.” Un arrêté du 5 mai 2017 liste les branches où l’emploi saisonnier est particulièrement développé. Sont notamment concernés les cafés, hôtels, restaurants (IDCC 1979), l’hôtellerie de plein air (IDCC 1631), et les espaces des loisirs, d’attractions et culturels (IDCC 1790). Dans le secteur des CHR, le terme “successif” concerne donc les contrats conclus avec une même entreprise sur une ou plusieurs saisons, y compris lorsqu’ils ont été interrompus par des périodes sans activité dans cette entreprise. Quant à l’article 6 de l’avenant n° 6 du 15 décembre 2009, il prévoit que tous les salariés ayant un an d’ancienneté dans l’entreprise bénéficient, en plus du 1er mai, de 10 jours fériés par an, dont 6 sont des jours fériés garantis. L’article 6, paragraphe 2, réduit la condition d’ancienneté. Un salarié saisonnier doit avoir 9 mois d’ancienneté pour bénéficier de ces jours fériés au prorata de la durée de son contrat. L’ancienneté d’un salarié s’apprécie en prenant la totalité des CDD qu’il a effectué dans une même entreprise. Exemple : un saisonnier qui a 9 mois d’ancienneté dans l’entreprise et titulaire, cette année, d’un contrat de six mois, aura droit à : 6 mois × 6 ÷ 12 = 3 jours fériés garantis. Pascale Carbillet “L’un de nos salariés en contrat saisonnier revient chaque année. Il travaille chez nous de novembre N à avril N+1 (notre hôtel est fermé l’été) et il revient en novembre N+1. Comment calculer son ancienneté ? Et comment gérer les jours fériés ?” “J’ai pris 2 jours de repos un samedi et un dimanche. Comment doit-on décompter ces jours de congés payés sachant que l’établissement hôtelier est ouvert du mardi au dimanche et que je travaille du mercredi au dimanche ?” Posez vos questions à Ophélia, votre assistante IA spécialisée en hôtellerie-restauration lhotellerie-restauration.fr/ophelia JURIDIQUE JURIDIQUE Le point de départ du congé est toujours un jour ouvré (travaillé) dans l’entreprise. Il vous sera donc décompté deux jours de congés payés, car le samedi est un jour habituellement travaillé dans votre entreprise. Le droit aux congés payés ainsi que leur décompte s’effectuent en jours ouvrables. Sont considérés comme jours ouvrables tous ceux qui ne sont pas consacrés au repos hebdomadaire légal, reconnus fériés par la loi ou habituellement chômés dans l’établissement. Par jour ouvrable, il faut comprendre chaque jour de la semaine, du lundi au samedi inclus, sauf le dimanche (ou le jour de repos hebdomadaire qui le remplace dans la semaine, soit le lundi dans votre cas) et les jours fériés chômés. Pascale Carbillet © GETTYIMAGES

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