L'Hôtellerie Restauration No 3833

vous aussi bien en cuisine que dans les métiers du service”, poursuit Esther Milland. Bruno de Monte, lui aussi, parle de recrutements “qui se sont bien passés”. Le directeur général de Médéric, l’école hôtelière de Paris (XVIIe), a même pu constater des effectifs en nette augmentation en BTS et en pâtisserie. Il ajoute : “Les jeunes sont motivés.” “Nous observons un réel engouement pour l’apprentissage. Ce n’est plus une voie de garage”, renchérit Frédéric de Ravinel, directeur du lycée SainteAnne à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), qui affiche un taux de réussite de 100 % chez les apprentis. Le bac pro “particulièrement chahuté” Un premier bémol vient du côté de l’Association française des lycées d’hôtellerie et de tourisme (Aflyht). Son président, Christophe Joublin, s’adresse volontiers au futur ministre de l’Éducation nationale : “Laissez le temps aux équipes pédagogiques de s’adapter à une réforme avant d’en préparer une autre !” Il cible en particulier le bac pro, “particulièrement chahuté ces dernières années avec des modifications à répétition.” En effet, la classe de terminale de ce cursus fait l’objet d’une réorganisation, en vue de “lutter contre le décrochage scolaire, d'améliorer la réussite aux examens, dans les poursuites d’études et jusque dans l’insertion professionnelle des lycéens”, explique-t-on au ministère de l’Éducation nationale. Sauf que Christophe Joublin s’interroge sur “l’adhésion des élèves et des familles au choix à faire, mi-mai, entre la poursuite d’études ou l’insertion professionnelle, c’est-à-dire entre six semaines de cours de préparation à l’enseignement supérieur ou six semaines supplémentaires - rémunérées - de période de formation en milieu professionnel.” Pour le président de l’Aflyht, “quid des jeunes en déshérence sociale ou scolaire face à la possibilité de percevoir un saESTHER MILLAND, PRÉSIDENTE DE L’ANEPHOT : “À chaque rentrée, il faut faire et défaire… C’est à nous de nous adapter.” suite page 12

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