Quatre hôtels français classés dans le classement des 50 Best Hotels 2024 La cérémonie des deuxièmes World’s 50 Best Hotels s’est déroulée le 17 septembre dernier à Londres, et a révélé le classement 2024 des “meilleurs hôtels au monde”, établi à partir du vote de 600 experts anonymes (hôteliers, journalistes de voyage et voyageurs de luxe). Quatre hôtels français figurent dans cette nouvelle sélection : Cheval Blanc Paris à la 4e place (il était classé 34e l’année dernière), l’Hôtel du Cap-Eden-Roc à Antibes à la 17e place, l’Hôtel de Crillon à la 15e place (il était 50e en 2023) et le Bristol Paris, à la 40e place. Le Capella Bangkok (Thaïlande) remporte la première place du classement, suivi du Passalacqua, sur les rives du lac de Côme (Italie) et du Rosewood Hong Kong (Chine). Avec 19 établissements figurant dans le classement, les hôtels situés en Asie sont les plus présents, suivis par l’Europe (13), l’Amérique du Nord (9), l’Afrique (4), l’Océanie (4) et l’Amérique du Sud (1). L’hôtel de Crillon, à Paris. LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE © MATHILDE DE L’ECOTAIS 4 L’Hôtellerie Restauration N° 3834 - 27 septembre 2024 Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR202618 Nadine Lemoine L’Umih attaque Airbnb en concurrence déloyale Maison Delano Paris confie sa restauration à Thierry Marx Après six ans de procédure, l’Umih a pu faire entendre au tribunal les arguments des hôteliers qu’elle représente dans le conflit qui l’oppose à la plateforme de location de meublés touristiques. PARIS Le Delano Café by Thierry Marx ouvre ses portes en proposant une offre culinaire à la fois savoureuse, équilibrée et gourmande. Fin 2023, l’arrivée de Sonia Timsiline à la direction générale de Maison Delano Paris, a marqué un tournant pour l’établissement. Elle ambitionne de redynamiser l’offre de restauration de cet hôtel 5 étoiles, situé à quelques pas du palais de l’Élysée. Maison Delano, avec ses 56 chambres dont 19 suites, a séduit Thierry Marx : “Le luxe, c’est de vendre de la discrétion”, confie le chef. Installé dans la cour d’un ancien hôtel particulier du XVIIIe siècle, le Delano Café by Thierry Marx s’étend dans un espace 200 m², qui peut être couvert, chauffé et même privatisé. À l’intérieur, la salle de 70 places assises offre une atmosphère feutrée, où la carte met à l’honneur une cuisine française de saison, élaborée à partir de produits locaux. “Ici, c’est l’esprit all day dining : simple et bon, avec des produits issus de circuits courts pour une parfaite traçabilité. C’est une restauration qui me correspond”, résume Thierry Marx. Outre le restaurant, le chef prend en charge également le petit déjeuner, le room service ainsi que le bar, offrant une cohérence culinaire à l’ensemble de l’établissement. Shopping brunch La carte propose 5 entrées, 4 plats de poissons (entre 36 et 44 €), 4 viandes (de 34 à 54 €), ainsi qu’un plat végétarien, un risotto d’artichaut camus aux truffes millésimées 2023, à 32 €, et 4 desserts. Pour le déjeuner, une formule entrée + plat ou plat + dessert est proposée à 57 €, tandis que le prix moyen d’un repas devrait varier de 60 € à midi à 100 € le soir. L’équipe de restauration, sous la supervision de Maria Cherakkal, F&B manager, est composée de 27 personnes en cuisine et 30 en salle, garantissant un service attentif et de qualité. En octobre, le Delano Café ajoutera une touche de modernité à son offre avec le lancement d’un shopping brunch, spécialement conçu pour les amateurs de mode et les clients des boutiques chic de la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Ce brunch proposera des “salades généreuses et colorées, accompagnées de desserts délicats”. “Cette action vise à mettre fin à une concurrence déloyale qui fragilise l’ensemble du secteur”, déclare Véronique Siegel, présidente de l’Umih Hôtellerie. Thierry Marx : “Le luxe, c’est de vendre de la discrétion.” © DR Une question, un commentaire sur cet article ? lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR202602 Maître Jonathan Bellaïche, du cabinet Goldwin, représente l’Umih dans l’affaire qui l’oppose depuis 2018 à Airbnb. Le 13 septembre dernier, après six ans de procédure, il a enfin eu l’opportunité de faire entendre ses arguments dans cette affaire. Au tribunal de commerce de Paris, il a ainsi rappelé que l’Umih s’est battue pour établir des règles visant à mettre un terme aux pratiques d’Airbnb qui faussaient la concurrence en captant illicitement une part croissance du marché de l’hébergement touristique. Et malgré la mise en place de ces règles, l’Umih dénonce le non-respect systématique de celles-ci : absence de numéro d’enregistrement dans les communes concernées, maintien des annonces au-delà des 120 jours légaux pour les résidences principales, mauvaise collecte et déclaration de la taxe de séjour… En outre, selon l’organisation syndicale, la plateforme manque à son obligation de surveillance en autorisant la présence de contenus illicites. “Dérégulation complète du marché locatif” Véronique Siegel, présidente de l’Umih Hôtellerie, a rappelé que “l’hôtellerie est un métier de service exigeant, qui implique une présence continue pour satisfaire nos clients et le respect de normes strictes en matière de sécurité, d’hygiène et d’accessibilité. Nous investissons dans l’avenir, nous formons des jeunes, créons des emplois et payons nos impôts.” Philippe Carrion, directeur général de l’Umih, a poursuivi : “Le non-respect de la réglementation par Airbnb contribue à une dérégulation complète du marché locatif, aggravant ainsi la crise du logement. Cette situation affecte directement les professionnels du secteur, qui ont de plus en plus de difficultés à loger leurs salariés, notamment les saisonniers, dans les zones touristiques.” “Au cours des dernières années, plusieurs décisions de justice ont mis en lumière qu’Airbnb avait sciemment permis la diffusion d’annonces illicites sur sa plateforme, faussant ainsi la concurrence et laissant prospérer une offre touristique illégale, a conclu maître Jonathan Bellaïche. Ce combat s’inscrit dans la continuité des nombreuses victoires judiciaires déjà remportées contre la plateforme et les hôtes qui enfreignent la loi.” Le jugement doit être rendu le 21 octobre prochain. Pascale Carbillet
RkJQdWJsaXNoZXIy ODk2OA==