L'Hôtellerie Restauration No 3840

L’Hôtellerie Restauration • Janvier 2025/SIRHA RESTAURATION 22 “Je suis entré en restauration très jeune. Avec mon épouse, on faisait des saisons ensemble, et ensuite j’ai travaillé pour les restaurants Ikea. Puis on a décidé de changer de vie et d’ouvrir une épicerie fine-cave. Ça a duré quinze ans. Cela nous a permis de voir autre chose que le métier de la restauration, et c’était mieux pour élever nos enfants. On est passionnés par le métier, on a toujours su qu’on allait revenir dans la restauration. Alors une fois nos enfants adultes, on s’est décidés et “En 2020, lors de la pandémie du Covid, nous avons été mis au chômage. Heureusement, on pouvait cumuler un petit emploi à côté, donc j’ai fait de l’intérim. Il n’y avait pas de possibilité d’évolution dans le restaurant où je travaillais et l’agroalimentaire me plaisait, on était mieux payés qu’en cuisine. Mais professionnellement, je ne me suis pas épanoui. Je n’avais plus le contact client, je n’avais pas autant d’amusement avec les collègues, et le coup de feu des services me manquait. Puis un jour, le restaurant où je travaillais avant a été repris par un copain qui “En 2018, après avoir travaillé dans l’hôtellerie de luxe en tant que directeur sommelier, directeur de la restauration et directeur d’hôtel, j’ai suivi mon épouse en Saône-etLoire. Cela faisait trente ans que je travaillais dans ce secteur, que je n’avais pas de congés, que je ne passais pas Noël en famille, alors je me suis dit que c’était l’occasion de changer de voie. J’ai essayé d’être agent de vin pour ne pas sortir complétement de ce milieu-là. J’ai passé neuf mois compliqués. Je ne me suis pas “Durant cinq ans, j’ai été responsable d’un Indiana Café en Île-de-France et j’en avais deux autres en supervision. J’avais carte blanche, avec une grande liberté de décision. Mon conjoint a décroché un poste qui était intéressant et je l’ai suivi en outre-mer. C’était l’occasion de changer de vie, de lever le pied pour passer du temps avec mon petit garçon de 18 mois plutôt que de travailler 70 heures par semaine. Je me disais que j’allais retrouver un travail facilement, dans l’hôtellerie notamment. Mais pas du tout. En Martinique, les salaires plus bas qu’en métropole et tout se fait grâce au réseau. Alors j’ai trouvé on a repris un établissement dans la forêt de Fontainebleau. Ce qui m’a le plus manqué, c’est le rythme, c’est grisant. J’ai 60 ans, l’adrénaline ça maintient en forme ! Et puis, je trouve ça agréable d’être en dehors du rythme de la société, de travailler le week-end et en décalé. Aujourd’hui, la restauration, c’est une affaire de famille, nos trois enfants y travaillent et notre gendre officie même en cuisine.” m’a proposé de revenir dans l’équipe. On a discuté des conditions et de nos envies et on est tombés d’accord. J’y suis retourné en juillet dernier et c’est génial !” plu dans ce métier, le rythme ne me convenait pas. Le soir, à la maison, je tournais comme un lion en cage. Le métier me manquait, l’adrénaline du service me manquait. J’ai commencé à 16 ans, je n’avais connu que ça. Par chance, un restaurant était à vendre dans mon village. J’ai racheté le fonds de commerce et aujourd’hui, je suis très heureux, j’ai retrouvé un équilibre.” un poste dans un magasin de prêt-à-porter dans un centre commercial. L’objectif était de faire l’ouverture, puis de développer d’autres magasins sur l’île. Ça a duré un an, mais je m’ennuyais. Le quotidien était routinier, j’avais l’impression d’être un robot alors qu’en restauration, j’avais plus de liberté, de responsabilité et mon travail était nettement plus intéressant. Entretemps, mon conjoint et moi, on s’est fait un eu de réseau et on a proposé mon CV. Et j’ai pu trouver mon poste de responsable multisites dans la estauration. J’ai débuté mi-décembre !” “On peut quitter la restauration mais on peut aussi y revenir” Auberge de la dame Jouanne - Le Chalet Jobert, près de Fontainebleau Vincent Mével David Ripetti Régis Lorteau Julie Lesure “Le coup de feu des services me manquait” “J’avais plus de liberté” Crousty’s en Martinique Le Phare, aux Sables-d’Olonne La Marmite de l’Échanson, à Leynes “J’ai retrouvé un équilibre”

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