Barberousse poursuit son développement au Sud

Alès (30) Le sixième établissement de cette chaîne de rhumeries a vu le jour à Alès, début octobre. Décor de bateau et ambiance musicale autour de spécialités maison.

Passée la porte où veille en permanence un vigile, le café Barberousse ouvert début octobre à Alès ne ressemble à aucun autre de ses confrères. Du bois, du sol au plafond, pour recréer l’ambiance d’un navire de pirates, quelques tabourets, un bar tout en longueur et des bouteilles aux teintes chaudes alignées par dizaines. Barberousse est avant tout une rhumerie. Un lieu où l’on peut déguster une cinquantaine de rhums arrangés différents (ici on les appelle ‘shooter’, un nom déposé) au prix de 2 € le verre, des planteurs (rhums agrémentés de jus de fruits) et une collection d’une cinquantaine de vieux rhums.

“Mais nous servons aussi les produits traditionnels, comme des bières à la pression ou des apéritifs anisés, sans oublier les cocktails”, explique Steve Cadel, le jeune manager du lieu. Étudiant à Montpellier, il y a découvert Barberousse. Il est même passé du statut de client à celui d’employé et aujourd’hui de développeur sous licence du concept. Avec le soutien de partenaires financiers, notamment familiaux, il a racheté un ancien café situé face à la gare et a totalement transformé le lieu. Avec cette sorte de cambuse où, passé 20 h 30, les tabourets sont retirés pour inciter les clients à bouger. Seule une sorte de cabine offre quelques places assises sous forme de banquettes. L’établissement, offre aussi un fumoir équipé d’un puissant extracteur afin d’éviter d’envoyer les clients à l’extérieur. Clients qui sont accueillis du mardi 18 heures au dimanche 1 heure du matin et peuvent déguster aussi quelques tapas.

Une idée née à Grenoble

Avant d’être un concept capable d’être dupliqué, Barberousse fut d’abord un établissement créé à Grenoble en 1997 par deux associés en quête d’originalité : Claude Matencio, spécialiste du bar à thème et de la décoration, et Jaques Viallet, distributeur de boissons en recherche de clients aux projets originaux. “L’idée de la cale de bateau dans laquelle pirates et moussaillons pourraient se désaltérer” s’est imposée assez vite à leurs yeux.

Montpellier découvrait Barberousse en 2001, ce qui démontrait que le concept était prêt à se développer. En 2004, Lyon a accueilli le premier établissement sous licence, imité ensuite par Marseille, Avignon et Alès, désormais. “Des villes de tailles différentes et un produit que nous adaptons au marché. L’essentiel est de s’y appuyer sur un interlocuteur qui a bien ressenti notre démarche. Barberousse, ce n’est pas un lieu branché. C’est un bar ou règne une ambiance bon enfant qu’il faut savoir entretenir”, souligne Joanny Marquere, en charge du développement de l’enseigne.

Soucieux de travailler avec des fournisseurs réguliers sur le plan de la qualité, Barberousse a sélectionné pour ses préparations un rhum agricole produit en Martinique et la maison alsacienne Wolfberger pour assurer les assemblages parfumés aux fruits.