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Édito du journal du 11-06-09: "Tous écolos ?"

Conjoncture - mercredi 10 juin 2009 09:45
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Au-delà du matraquage médiatique sur les questions environnementales, les professionnels ne peuvent aujourd’hui demeurer indifférents aux actions à conduire pour s’inscrire dans une démarche de développement durable.

D’abord, pour des raisons d’opportunisme face à une opinion conditionnée à l’excès par des considérations rabâchées jusqu’à l’obsession. De la projection, ô combien opportune, du film ‘Home’ à la veille des élections européennes, présenté avant même sa diffusion comme un chef d’œuvre dont la postérité dira si ce jugement était juste, aux affichages de tout homme politique de convictions et de connaissances en matière d’OGM, d’énergies renouvelables, d’infrastructures, de transports, de pesticides et on en oublie, le ‘tout-écolo’ a envahi le discours public jusqu’à satiété.

Donc, il faut faire avec cette vogue devenue vague médiatique aux conséquences économiques considérables.

Car l’écologie est un luxe de nations riches qui implique des coûts dont il serait dangereux de minorer le poids dans la gestion des entreprises.

À l’échelle d’un restaurant ou d’un hôtel, l’affichage ‘écologique’ peut entraîner des dépenses lourdes à assumer en période de vaches maigres. Or, les investissements indispensables aux prescriptions de développement durable nécessitent une approche technique et financière de haut niveau qui ne souffre pas l’amateurisme des débuts de la ‘vague verte’. Il faut aujourd’hui, pour afficher un bilan positif à l’égard de la protection de l’environnement, maîtriser la gestion de coûts élevés : systèmes d’économies énergétiques dans tous les domaines, traitement rationnel des déchets, travaux de mise en conformité face aux déperditions thermiques, incitations de la clientèle au respect de prescriptions qui ne doivent pas être perçues comme une diminution de la qualité de service, sans oublier l’indispensable formation du personnel.

L’information a aujourd’hui suffisamment circulé pour que chacun sache au moins quels sont les gestes indispensables pour éviter tout gaspillage, tout acte de consommation inutile, toute dérive d’excès en tout genre. Ce qui est loin d’être facile face aux indispensables exigences de qualité de confort, de service et d’agrément qu’attendent tous les clients, fussent-ils des militants de la première heure de la cause écologique. Juste un exemple : en période de sécheresse estivale, faut-il renoncer à offrir un beau jardin à ses hôtes sous prétexte de préservation de la nappe phréatique ?

Écolo, oui, à condition d’en mesurer parfaitement les conséquences sur votre entreprise, et de limiter ses ambitions à ses capacités financières.
L. H.

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