KPMG confirme une sortie de crise pour l'hôtellerie en 2010

La publication du rapport annuel de l’industrie hôtelière française faite par le cabinet d’expert note, sans surprise pour 2009, une baisse d’activité entraînant une chute de tous les indicateurs de la profession.

D’après le rapport annuel de l'industrie hôtelière française réalisée par le cabinet KPMG, les taux d’occupation ont, en 2009, accusé une baisse de 1,7 à 5,9 points, ce qui a entraîné des chutes de RevPar variables selon les hôtels ainsi que des résultats d’exploitation largement négatifs dans tous les secteurs. Les hôtels haut de gamme ont le plus souffert. Ainsi, les RevPar ont enregistré -14,7 % dans les catégories 4 étoiles luxe et 5 étoiles, - 12 % dans les 4 étoiles, alors que 2 et 3 étoiles étaient respectivement à - 3,8 % et - 9,9 %.

Ces mauvais résultats ont entraîné une chute des résultats d’exploitation de 24,6 % dans les hôtels 4 et 5 étoiles et jusqu’à 21,1 % pour les hôtels 1 étoile. Les hôteliers indépendants, mais également les hôtels de chaîne qui devaient faire face à des échéances réglementaires et s’engager dans des travaux d’investissement importants, attendaient donc avec angoisse la reprise de l’activité.

L’année 2010 a confirmé leurs espoirs : les taux d’occupation se sont nettement améliorés, apportant leur effet d’entraînement sur les RevPAR, qui enregistrent pour le premier semestre des hausses dans toutes les catégories et plus particulièrement dans le haut de gamme  (+ 9,9 % en 4 et 5 étoiles). Néanmoins, l’hôtellerie n’est pas encore revenue à son niveau de 2008.

Dans les autres secteurs de l’hébergement, le marché des résidences de tourisme s’est contracté en 2009 et 2010, au bénéfice de quelques grandes structures. La demande s’est aussi modifiée, avec des durées de séjours qui raccourcissent.

Les spas, quant à eux, ont connu une belle progression. À mi juillet 2010, parmi les 94 hôtels ayant obtenu leur 5e étoile, 60 % étaient équipés d’un spa. D’après KPMG, le spa est d’ailleurs devenu un complément indispensable des hôtels haut de gamme, représentant 3,1 % du chiffre d’affaires des hôtels en étant équipés.

Enfin, d’après le cabinet d’experts, la restauration aura finalement bénéficié du passage de la TVA à 5,5 % mise en place le 1er juillet 2009, avec une baisse des prix enregistrée dès le second trimestre 2009 et évaluée à - 1,7 % au 1er juillet 2010.