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Verrier : un travail d’orfèvre au service des arts de la table

Emploi - mercredi 11 août 2010 17:15
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Saint-Louis-lès-Bitche (57) Gérard Oberhauser travaille à la Cristallerie de Saint-Louis-en-Moselle. C’est dans cette manufacture d’exception que l’on fabrique les verres, vases et autres carafes qui seront disposés sur les plus prestigieuses tables de France.



Une mélodie reconnaissable entre toutes, des courbes et des rondeurs inégalées, et surtout cette implacable chaleur due à la fusion du cristal porté à 1 300 degrés : voilà l’atmosphère qui se dégage des ateliers Saint-Louis, plus ancienne cristallerie de France, située en Moselle. C’est ici que travaille le maître verrier Gérard Oberhauser, trente et un an de maison, responsable du ‘verre chaud’. Carafes, flûtes, verres à pied, flacons, vases, lustres: si chacune des 300000pièces produites chaque année commence avec le même mélange [sable, potasse et plomb, NDLR], le résultat est toujours différent. Il faut des jours, parfois des semaines pour créer une pièce en cristal. Outre le temps, cest le savoir-faire qui fera la différence. L’héritage d’une famille qui officie dans la cristallerie depuis cinq générations. Entré dans l’entreprise à 17 ans, CAP en poche, Gérard gravit les échelons un à un. Jusqu’à être nommé chevalier de la Légion d’honneur en 2005, après avoir décroché, huit ans plus tôt, le titre de Meilleur ouvrier de France. 

À lœil et dans le calme
S’il a atteint l’excellence, c’est parce que le maître verrier aime foncièrement son travail. Ce qui me plaît, outre le côté artistique, cest dimaginer que les pièces que nous sculptons illumineront les plus grands restaurants et les plus beaux palaces du monde entier. Il est tout aussi fascinant est le fait de le voir souffler à la bouche ou façonner un verre en fusion. Un travail de très haute précision, où la coordination des équipes est essentielle. Nous navons que deux minutes avant que le cristal ne refroidisse et ne soit plus manipulable. Ici, on travaille donc à lœil et dans le calme. Car du soufflage du verre jusqu’à son dressage sur une table, une dizaine d’étapes se succèdent entre des mains très habiles. Au final, ces pièces d’exception se retrouveront ainsi à garnir les tables des plus grandes Maisons de France. Pour le plus grand bonheur de Gérard, et des 250 artisans qui, comme lui, contribuent jour après jour à faire vivre cette magie des arts de la table.
Mylène Sacksick

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