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Une formation spécifique aux agents de sécurité de discothèques

Formation - Écoles - jeudi 28 janvier 2010 17:41
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Il existe, en effet, aujourd’hui, une formation spécifique pour les agents de sécurité travaillant dans les établissements de nuit, l’événementiel et le CHR. Elle a été mise au point par Umih Formation dans le cadre d’un CQP.



Jean-Marc Le Carour, directeur pédagoqiue Umih Formation, nous dévoile l'essentiel de cette nouvelle formation.
Jean-Marc Le Carour, directeur pédagoqiue Umih Formation, nous dévoile l'essentiel de cette nouvelle formation.

Etre agent de sécurité, anciennement vigile, ne s’improvise pas. Y compris pour travailler dans une discothèque ou une soirée événementielle. L’agent de sécurité doit être titulaire d’une carte professionnelle obtenue après une formation d’au moins 70 heures. A l’origine, la loi du 12 juillet 1983 avec, notamment, son décret du 3 août 2007, précisant les aptitudes requises pour l’obtention de la certification professionnelle et du certificat de qualification professionnelle (CQP). C’est à partir de là que les élus de l’Umih ont décidé d’affiner le profil en planchant sur un CQP dédié au secteur. Un dossier relativement lourd à mettre en place puisque sa création passait par un avenant à la convention collective et une succession de démarches entre les mains du Fafih, de l’Adefih et du CPNE-IH. Le contenu de cette formation doit aussi être homologué par le Ministère de l’Intérieur, ultime signature avant son lancement sur le territoire. Cette validation est attendue courant février.


Cadre légal et code de déontologie
La mission d’un agent de prévention et de sécurité porte sur la protection et la sécurité de locaux comme des personnes. « Les bars d’ambiances musicales et les discothèques doivent pouvoir accueillir leur clientèle dans les meilleures conditions de confort et de sécurité, rappelle Jean-Marc Le Carour, directeur pédagogique au sein d’Umih Formation. Comme vous le savez, le personnel chargé de l’accueil et de la sécurité sont confrontés à des situations très variées, liées notamment aux évolutions de la société. Pour faire face et gérer au mieux ces situations, ce personnel doit adopter un comportement professionnel, dans le respect d’un cadre juridique à la fois rigoureux et contraignant mais encore flou pour les professions concernées par la vente et la consommation d’alcool. D’où la nécessité de cette formation, entre cadre légal et code de déontologie. »
Au programme : la connaissance de la législation de l’ordre public et des débits de boissons, la faculté à repérer les différentes formes d’agressivité, la maîtrise des techniques modernes de surveillance, la capacité à assurer le respect des normes sur le plan d’évacuation et des consignes de sécurité, savoir aussi pratiquer les premiers secours. Quatre modules ont été établis : trois jours pleins sont consacrés à la surveillance générale et aux notions juridiques, une journée à la sécurité incendie, quatre à l’étude de comportements et techniques d’intervention professionnelles et deux jours au secourisme. Sachant que ces dix jours sont dispensés en deux fois cinq jours à un mois d’intervalle.


Sécurité incendie
Le pragmatique l’emporte dans ce référentiel. Le module consacré à la sécurité incendie, par exemple, insiste sur le processus du feu, les différentes classes de feu, les phénomènes de propagation, les moyens d’extinction appropriés selon les types de feux, la gestion des alarmes et des alertes, la mise en place d’un périmètre de sécurité et le déclenchement et la gestion d’une évacuation. « L’agent doit pouvoir évaluer les degrés de dangerosité d’un feu, d’une situation et gérer la sortie immédiate d’un grand nombre de personnes. Son rôle est d’autant plus important qu’il doit également, le cas échéant, pouvoir protéger un blessé ou faire un bilan de l’état d’une personne victime d’un malaise. Nous sommes vraiment dans le concret et les risques réels » termine Jean-Marc Le Carour. Intéressant.

Sylvie Soubes

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