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Le Bec se met à la Rue !

Restauration - mercredi 16 septembre 2009 09:53
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Lyon (69) Nicolas Le Bec, deux étoiles Michelin, a réhabilité l’ancien entrepôt des Salins du Midi pour le transformer en un territoire de gourmandises, avec vue imprenable sur la Saône.



Avec une mezzanine aménagée, au centre d’un espace de 2 000 m2, le restaurant est entouré de nombreuses ‘niches gourmandes’ où les clients peuvent consommer sur place ou faire leur marché.
Avec une mezzanine aménagée, au centre d’un espace de 2 000 m2, le restaurant est entouré de nombreuses ‘niches gourmandes’ où les clients peuvent consommer sur place ou faire leur marché.

Dès l’entrée, à main droite, on vous offre des fleurs et, en face, on vous laisse prendre de la brioche sans culpabiliser. Il s’agit bien de deux boutiques (fleurs et décorations, boulangerie et viennoiseries) ouvertes aux chalands à l’orée de cette toute nouvelle Rue Le Bec. Ensuite viennent 2 000 m2 avec mezzanine, de nombreuses ‘niches gourmandes’ disposées autour de la salle de restaurant, espace central de cette rue d’une trentaine de mètres de long pour une dizaine de mètres de large.

L’idée a germé il y a des années dans la tête d’un chef inventif que le guide Michelin a doublement étoilé en 2007 pour son restaurant de la rue Grôlée, au cœur de la presqu’île lyonnaise. En fait, depuis son passage à La Cour des Loges. Là, avec son ‘café épicerie’ dont l’essentiel des mets était proposé en terrines ou verrines, il avait inventé une alternative ludique au restaurant gastronomique : succès immédiat auprès d’une clientèle aussi sélect que celle de son autre établissement.

Fort potentiel de clientèle

Installé ensuite dans le restaurant portant son nom, Nicolas Le Bec imaginait la création d’un lieu où il ferait passer les idées glanées lors de ses périples internationaux. Amateur de découvertes et des “cuisines de rues”, il ne veut pas enfermer la gastronomie dans un vocable trop restrictif pouvant effrayer certains clients. Après l’échec de la reprise de La Tour Rose, il repense son projet.

À l’initiative du maire de Lyon Gérard Collomb, reprenant une idée de Raymond Barre, le quartier du Confluent doit devenir une “valeur ajoutée” à la dimension internationale. Dans un site où jadis l’ingénieur Perrache plancha sur la réunion du Rhône et de la Saône, le lieu est idéal avec ses anciens bâtiments industriels à réhabiliter. Plusieurs entreprises, comme le quotidien Le Progrès, s’y sont implantées. D’où un fort potentiel de clientèle, puisque les emplois implantés sont chiffrés à près de 2 000.

Ayant eu vent du projet, Le Bec a flashé pour cet entrepôt des Salins du Midi. Les Voies navigables de France, la Caisse des dépôts et le groupe Cardinal ont mis la main à la poche pour rénover ce bâtiment dont ils sont propriétaires. Avec l’architecte Fabrice Bolénor, qui a travaillé trois ans sur le dossier, Nicolas Le Bec a fait le reste et investi les lieux. Il y passera le plus clair de son temps, déléguant les pianos de ses deux autres restaurants à des ‘bras droits’ de confiance.

 

Un lieu de vie

Cette Rue Le Bec a donc ouvert ses portes au public le 16 septembre dès 7 h 30. Particularité de ce lieu ouvert 7/7 : le service débute au petit déjeuner pour s’achever au dîner. “J’ai eu envie de proposer un étalage de produits dans une rue commerçante où l’on prend le temps de venir flâner, se restaurer, faire des emplettes… Le mot gastronomique peut impressionner. On a parfois oublié que la cuisine était avant tout un métier manuel. Je veux proposer cette restauration à toutes les couches sociales et aux familles à travers une cuisine simple, des cuissons différentes et surtout une ambiance conviviale permettant de voir le travail des cuisiniers et le phénomène du feu sans pour cela avoir une cuisine ouverte.” Les cuissons mêlent d’ailleurs cuisine traditionnelle, grill japonais teppanyaki, barbecue argentin, four indien en terre cuite, friterie…

La rue Le Bec est bordée de commerces dont il assure à la fois l’approvisionnement et la gestion. Les clients peuvent, à loisir, consommer sur place ou faire simplement leur marché (1). Chaque échoppe a son numéro, comme dans une vraie rue : le poissonnier au 3, le boucher au 5, le maraîcher au 3 bis, le caviste et son chai de 70 barriques au 8, le comptoir à café au 9, la cave à fromages au 6 et l’épicier du monde au 7. Sans oublier un comptoir où l’on peut manger sur le pouce, deux fumoirs pour amateurs de cigares, le bar Place rouge, traité comme un appartement que l’on pourra privatiser, une suite luxueuse ouvrant sur la Saône, on aura une plus juste idée de cette rue où Nicolas le Bec - qui y a créé 80 emplois -, ne partira pas à la conquête de nouvelles étoiles mais visera à drainer une clientèle diversifiée. “La carte sera évolutive : des pâtes, des pizzas, des grillades mais aussi du canard laqué, de la dorade avec pommes boulangères ou un simple gigot aux flageolets, dans l’esprit de la cuisine du dimanche. Je veux que le client en ait pour son argent en misant sur peu de marge mais du volume” résume-t-il enfin.

 

(1) Après le choix des produits, le client pourra voir son plat préparé devant lui. La facturation, à travers une caisse centralisant les achats, est fonction du poids de la marchandise.
P. E.

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