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Michelin 2010 : François Moureaux, le soldat du feu devenu chef

Restauration - mercredi 14 avril 2010 16:01
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Courchevel (73) Les étoiles sont une affaire de famille chez les Moureaux. Suivant les traces de son père, c’est au tour du fils, après un détour chez les pompiers, d’être consacré par le Michelin.



François Moureaux, fils de chef étoilé (restaurant La Poutre, Jura) a reçu sa première étoile comme une consécration familiale, un flambeau transmis de père en fils. Pourtant, ce n’était pas le métier qu’il souhaitait faire puisqu’il voulait être pompier. Mais son destin était ailleurs : derrière les fourneaux. Traînant dans les cuisines, c’est lui qui préparait les petits fours pour son père, donnait un coup de main les week-ends. Quoi de plus logique que de suivre une formation hôtelière pour reprendre, un jour, le restaurant familial ? François Moureaux effectue un stage chez Lameloise puis il décroche, à 17 ans, le titre de champion de France junior du dessert. Il s’installe à Paris et enchaîne les belles tables : Guy Martin, la Tour d’Argent, Marius et Jeannette, l’Hôtel Scribe... Puis, son père, qui souhaite prendre sa retraite, en fait son second le temps d’un été. L’hôtel ferme chaque l’automne. François travaille l’hiver à Miribel, dans un hôtel.

Une opportunité va le faire dévier de sa trajectoire. À Courchevel, on recrute des pompiers. C’est l’occasion ou jamais pour François de vivre son rêve d’enfant. Jetant son tablier, il enfile avec passion l’uniforme de soldat du feu, et ….y renonce au bout de deux ans. J’ai enfin compris où était ma passion. J’ai repris en 2001, l’affaire de mon père et économisé suffisamment pour ouvrir, en 2007, Azimut à Courchevel-le-Praz. Au début, c’était très difficile. Difficile d’être serein. J’ai persévéré.

Loin des effets de mode, François Moureaux se fait une clientèle. Sa cuisine recherchée séduit, ses petits prix étonnent. L’étoile, il ne s’y attendait pas du tout. C’était une énorme surprise, une joie et une grande fierté. Le Michelin est une référence mondiale. Je ne pensais pas mériter cet honneur. J’ai eu des mois difficiles, je comptais chaque couvert d’avance et de retard. Depuis l’étoile, je suis complet tous les jours. Avant je calculais tout, maintenant, j’ai le luxe de ne plus regarder.

Fleur Tari

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