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La Mare aux oiseaux version 2010

Restauration - mercredi 19 mai 2010 17:25
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Saint-Joachim (44) L’établissement vient de terminer des travaux colossaux. Un virage vers l’ultra contemporain pour un établissement qui affiche désormais complet.



La Mare aux oiseaux entre dans une nouvelle ère.
La Mare aux oiseaux entre dans une nouvelle ère.

Il aura fallu quatre mois de travaux pour remettre la Mare aux oiseaux sur de nouveaux rails. La maison du parc régional de la Brière souffle ses 15 bougies et prend la voie d’un établissement à maturité. L’hiver dernier, son chef, Éric Guérin, a passé le cap de la quarantaine. “Mes 40 ans sont là, assumés”, dit-il en faisant le tour de son auberge acquise en 1994. “J’ai amené ces 15 ans d’histoire d’une bâtisse vieille de 250 ans au plus loin que je le pouvais. Aujourd’hui, je veux me projeter dans les dix prochaines années. J’ai de nouvelles choses à raconter.”

Alors Éric Guérin pousse les murs, ouvre les toits, fait entrer la lumière, transforme la déco, modernise et met son restaurant en vitrine. Deux millions d’euros d’investissements pour donner un nouveau visage à l’établissement. La Mare aux oiseaux d’aujourd’hui n’a plus rien de l’auberge d’hier. Tout l’avant de l’établissement, côté rue, a radicalement changé de physionomie. L’arrivée se fait entre deux bâtiments reliés par une passerelle de bois bordée d’un cours d’eau sous lequel nagent des poissons. À gauche, une nouvelle aile est plutôt orientée hôtellerie. Le salon des cages accueille les petits-déjeuners, un espace lecture et des expositions d’art. Donnant sur la rue et le jardin, ouvert sur le ciel, il offre un réveil privilégié côté nature et Brière. À droite, un cube de verre couvert d’un toit végétal accueille la salle de restaurant. Quelque 70 m² pour une trentaine de couverts décorés chic contemporain. L’ambiance est à l’Asie et à la déco piochée au cours de voyages. Les matériaux sont au naturel : bois, eau, verre et soie sauvage. Les couleurs sont dominante argent, blanc et indigo.

Côté extérieur, le parking a été refait, fermé sur la rue par un aménagement végétal japonisant. Dans le jardin, une nouvelle terrasse apéro/digestifs côtoie l’ancienne. Un peu en retrait, une ‘Table sous l’arbre’ est réservée aux amateurs de repas isolés au milieu de la verdure. “Je m’étais construit une petite bulle de verdure, je veux désormais assumer ce lieu aux yeux de tous, mes clients mais aussi les gens d’ici. Qu’ils puissent voir qu’il se passe quelque chose à l’intérieur de la Mare”, explique le chef. La cuisine a elle aussi subi l’épuration des années. Hormis le second, Nicolas Guiet, le sommelier, Cyril Carré, et le chef pâtissier, Rodolphe Groizard, toute l’équipe a changé. Deux Espagnols et un Américain sont arrivés aux côtés de la plongeuse Sénégalaise. “Il ne me manque qu’un asiatique”, regrette le chef très fier de “cette richesse culturelle”. La modernisation est entrée jusque devant les fourneaux : salle pâtisserie fermée, cuisine tout électrique, récupérateur de chaleur, moteur de frigos unique...

Carte simplifiée

“Plats simplifiés, sauces moins marquées, assiettes minimalistes et graphiques”, Éric Guerin a également retravaillé sa carte, modulable en double version tradition et tendance, qui assure notamment des dimanches midis surbookés. Car une clientèle très locale s’est enfin constituée, et le week-end, le restaurant ne désemplit pas. “Après l’année noire de 2008 liée à la perte de l’étoile, il y a eu l’année folle de 2009 et aujourd’hui, il nous fallait prendre de nouvelles orientations”, se réjouit le propriétaire des lieux.

Pour prolonger cette “culture de la maison et pour que la Mare vive tout le temps”, deux des dix chambres situées au-dessus du restaurant, ont été remises à neuf. Mais surtout, à 100 mètres de là, cinq nouvelles suites, dans des villas construites sur mesures, vont voir le jour d’ici le mois de juillet, avec espace détente, jardins privatifs, service en chambres et mini-voiture électrique pour rejoindre le restaurant. L’après-midi, l’établissement prend encore des réservations pour le thé où un service léger est aussi offert. Une vraie activité de journée s’installe petit à petit à la Maison des oiseaux qui, du matin au soir, vit sa nouvelle histoire comme une véritable réussite.
Cécile Cau

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