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Alexandre Blanc prend ses marques

Restauration - lundi 21 juin 2010 11:35
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Chevagny-les-Chevrières (71) De Vonnas, où il a grandi et appris les bases de son métier, à Chevagny-les-Chevrières, où il est désormais installé, il n’y a guère qu’une trentaine de kilomètres. C’est à la fois peu et beaucoup pour Alexandre Blanc qui oublie fastes et confort d’une maison triplement étoilée pour se lancer. Chez lui.



Alexandre Blanc et Sophie : l’équipe de l'Arbre Blanc est restreinte.
Alexandre Blanc et Sophie : l’équipe de l'Arbre Blanc est restreinte.

C’est un petit village de Bourgogne avec sa rue principale, sa mairie, son église... Quelques centaines d’habitants et un restaurant, au cœur de la bourgade, à l’enseigne de l’Arbre Blanc.

La porte poussée, un jeune homme vous accueille, souriant et, visiblement, à l’aise dans ses baskets. Alexandre Blanc, héritier d’une longue dynastie de cuisinières et cuisiniers, joue désormais sa carte personnelle dans un petit chez lui qui, à l’entendre, vaut bien mieux que tous les ‘chez l’autre’.

“Je veux juste me retrouver en cuisine et ne pas subir mon métier”, explique posément celui qui, outre la maison familiale - au côté de son père Georges et de son frère Frédéric -, a fait ses classes dans quelques établissements réputés.

"Une cuisine de l'essentiel"


Pour ce jeune homme de 35 ans, passé comme le paternel par l’École hôtelière de Thonon-les-Bains (74), le parcours est limpide : des passages chez Alain Ducasse à Paris et Jacques Maximin à Vence (06), l’Écosse et l’Australie avec un petit détour “très enrichissant” chez Ferran Adrià en Espagne. Quand il revient à Vonnas (71) c’est pour mieux en repartir. “J’avais économisé 30 000 euros que j’ai investis dans l’achat du fonds. Je me suis retroussé les manches et avec Sophie nous avons ouvert le restaurant au début de l’année 2010.”

L’envie culinaire ? “Synthétiser le meilleur des bases de la cuisine classique française et les avancées de la cuisine techno-émotionnelle pour épurer, alléger, donner un aspect plus moderne et plus ludique à mes préparations”, dit-il en précisant qu’il veut faire “la cuisine de l’essentiel, celle qui n’a pas de limites et n’a pas besoin d’exister sous les étoiles”.

Le pari est osé. Le cuisinier n’est pas anonyme et a pu s’en rendre compte dans la presse qui ne l’a guère épargné. Qu’importe, il entend poursuivre sa route pour mener à bien son projet. “J’ai découvert ce qu’était le boulot des ‘petits’ restaurateurs, ça occupe bien et il faut tout faire, des achats à la plonge, en passant par la cuisine bien sûr et la tenue des comptes. Je n’en suis que plus admiratif pour tous ceux que l’on ne connaît pas forcément”, dit-il enfin, satisfait de ses débuts mais conscient que le plus dur reste à venir : convaincre et durer.

P. E.

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