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Les frères Lenglet, un duo Au Cinquième Péché

Restauration - vendredi 3 août 2012 17:40
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MONTRÉAL (CANADA) L'établissement fait découvrir la bistronomie et les vins natures aux montréalais. Arrivés aux commandes en 2001, Benoit en cuisine et Benjamin en salle, partagent leur expérience.



Benoit et Benjamin Lenglet sont aux commandes Au Cinquième Péché.
© Rachel Côté
Benoit et Benjamin Lenglet sont aux commandes Au Cinquième Péché.

Formés à l'École Hôtelière de Béthune, BTS cuisine pour Benoit, BTH en alternance pour Benjamin, les frères Lenglet suivent leur envie d'ailleurs dès la fin de leurs études : Corse, Angleterre, Guadeloupe. Canada en tête, Benoit envoie 5 CV, reçoit 5 réponses positives. Ce sésame permet de lancer la procédure de demande de permis de travail, qui est attribué pour une durée fixe et un employeur déterminé. En 2001, Benoit arrive en mai à Montréal. Il commence à travailler comme salarié dans une 'pourvoirie', hébergement pour la chasse et la pêche, version luxe sur la rive Sud du Saint Laurent. Benjamin débute au Cube, table renommée à Montréal. Benoit le rejoint, embauché comme chef du nouveau restaurant Au Cinquième Péché. Comme souvent au Québec on lui propose d'investir dans l'entreprise. Son frère de même, ils en deviennent propriétaires et patrons en 2010. Dans l'active rue Saint Denis, Au Cinquième Péché s'installe dans un nouveau local, 46 places et 12 en terrasse l'été. Ils captivent les clients 'foodies' avec leur "bouffe franche et vins natures" : Benoit fait de la cuisine du marché avec les richesses locales : 'phoconailles'...de phoque, champignons ou herbes marines.

40 heures maximum par semaine

Ils aiment leur Montréal pour l'accueil et la qualité de vie "Montréal est un petit New York et un gros village ! expliquent-ils. Ils apprécient l'ambiance de travail, moins stressante qu'en France. Ils le mettent aussi en oeuvre avec les 11 personnes de l'équipe, eux compris. Au Cinquième Péché est fermé le dimanche et le lundi et n'ouvre que le soir, ce qui permet à chacun d'avoir une vie privée. "Ce fut un bon choc de voir autre chose que 6 jours par semaine en coupure", se souvient Benjamin. Mais si l'ambiance est plus détendue qu'en France, il faut "bosser fort, rester passionné, constant et se faire plaisir ! Pour les candidats tentés par le Québec, ils expliquent les conditions de salarié au Québec : 40 heures maximum par semaine et 2 semaines de congés par an "après, on s'entend avec l'employeur". Le marché local est favorable, le manque de main-d'oeuvre est évident. Avant les diplômes, c'est l'expérience qui compte. Le chef d'entreprise la juge dès les premières heures de la période d'essai. Mieux qu'envoyer un CV, se présenter en personne "avec ses couteaux et sa tenue plutôt qu'en short et lunettes de soleil ! conseille Benoît.

 
De leur expérience de chef d'entreprise, ils soulignent combien il est important de respecter les règles, tout particulièrement celles, strictes, concernant l'alcool. Ils déconseillent d'ouvrir un restaurant avec sans avoir son 'permis d'alcool'. Benjamin se passionne pour les vins natures et travaille avec des importateurs locaux pour sa carte de petits producteurs. Mais tout le commerce d'alcool est supervisé par la Société des Alcools du Québec. La création d'entreprise leur semble plus facile qu'en France, les choses sont bien faites pour les néophytes car il est plus aisé d'obtenir un prêt bancaire et de trouver des associés. En onze ans, ils ont vu beaucoup de Français arriver et repartir après un hiver à Montréal. Eux sont heureux et donnent leur recette pour réussir ce changement de pays : ne pas arriver en terrain conquis, éviter de répéter "en France on fait comme ça ! mais "vivre à la mode locale et surtout être ouvert d'esprit".

Anne Sophie Thérond

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