Actualités
Accueil > Actualités > Vie professionnelle

La FIH 13 attaque le préfet et demande 3 millions d’euros de dédommagement

Vie professionnelle - vendredi 16 janvier 2009 14:11
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés

Aix-en-Provence (13) Pierre Alfonsi, président de la FIH 13 (Fédération de l’industrie hôtelière), et les représentants aixois de la profession ont décidé de passer la deux et de lutter contre le paracommercialisme des établissements qui vendent de l’alcool de catégorie 3 et 4 sans licence. Après des années de bataille, ils ont déposé une plainte au tribunal administratif à l’encontre d’un préfet accusé ‘d’inaction volontaire et durable’. Ils demandent 3 millions d’euros de dédommagement.



Mabrouk Bekari (président des bars, brasseries et discothèques aixoises, Jean-Pierre Bonnet (président FIH Aix), Pierre Alfonsi (président FIH 13) et Antonia Sarasal (présidente des restaurateurs).
Mabrouk Bekari (président des bars, brasseries et discothèques aixoises, Jean-Pierre Bonnet (président FIH Aix), Pierre Alfonsi (président FIH 13) et Antonia Sarasal (présidente des restaurateurs).

Ils n’en peuvent plus ! Dans un contexte de crise économique, les représentants aixois de la Fédération de l’industrie hôtelière des Bouches-du-Rhône (FIH 13) ont décidé de faire bouger les lignes. Depuis des années, ils se battent contre “la multiplication des actes de paracommercialisme provenant détablissements ne disposant pas de licence professionnelle”. En cause, la dizaine de clubs sportifs, associations diverses qui organisent des soirées musicales “largement ouvertes aux non adhérents, où les alcools forts coulent à flot”. Et de citer nommément certains établissements réunissant 1 500 à 2 000 personnes. Pour les professionnels détenteurs de licence IV, la coupe est pleine. Pierre Alfonsi, président de la fédération, s’insurge contre “lexception aixoise et une situation qui dure depuis des années, malgré les demandes répétées des professionnels auprès du préfet et des services de police qui ne font rien. Il questionne : “À qui profite le crime pour quon laisse faire sans intervenir?

Pour Pierre Alfonsi et son président aixois, Jean-Pierre Bonnet: “Ces établissements font nimporte quoi, alors que nous, les professionnels, nous sommes harcelés par les contrôles. Ils vendent des alcools forts sans licence IV, emploient des salariés au noir, détournent la clientèle de nos établissements, incitent les jeunes à lalcoolisme sans rien maîtriser”.

Plusieurs années dinaction

L’affaire remonte à plusieurs années sans que rien n’ait bougé. Lassé du “mépris avec lequel le préfet traite les représentants dune profession regroupant 2400 adhérents et 41000 emplois”, Pierre Alfonsi et ses troupes attaquent : pétition signée par 140 professionnels aixois, recours préalable auprès du TGI, constat d’huissier et, enfin, plainte déposée le 9 janvier au tribunal administratif contre le préfet, avec demande de dédommagement de 3 millions d’euros pour le préjudice subi, somme correspondant “à une infime réparation du CA. perdu par les adhérents du syndicat.

Fer de lance contre l’alcoolisme, en particulier celui des jeunes, Pierre Alfonsi, qui a été reçu par Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, propose que “les supermarchés et les épiceries interdisent la vente dalcool aux mineurs, ne vendent pas dalcools forts, prêts à consommer”, et met en cause les stations services et les épiceries de nuit. Puis il s’insurge contre un arrêté préfectoral du 23 décembre 2008 ramenant le périmètre de protection des débits de boissons existants de 150 à 50 mètres. Il promet une action nationale forte, du type brûlage des photocopies des licences IV de France. Enfin, il part au créneau contre les vendeurs de crêpes, boulangeries, camions pizza, etc. qui proposent de la consommation sur place et font une concurrence déloyale (TVA à 5,5 %), tout en ne respectant pas les normes HACCP. “Ici, quand on nest pas un professionnel, on peut faire nimporte quoi sans être contrôlé. Chez moi, à la Belle Époque, il ny a que la SPA qui ne ma rien demandé !”

Dominique Fonseque-Nathan

Journal & Magazine
SOS Experts
Une question > Une réponse
Accompagnement pour l'acquisition et la transmission
par Adeline Desthuilliers et Mahmoud Ali Khodja
Services
  Articles les plus lus