L’Umih d’Indre-et-Loire prête à tourner une page

Tours (37) En présence d’Hervé Novelli, secrétaire d’État en charge du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme et des Services, et Christine Pujol, présidente confédérale de l’Umih, l’assemblée générale a salué les avancées sur la TVA.

Avec Alain Lévesque à sa tête, l’Umih d’Indre-et-Loire a toujours été militante pour la baisse de la TVA. Dès les premiers combats, le député local d’alors, Hervé Novelli, avait apporté son soutien à cette cause. Aujourd’hui, le secrétaire d’État en charge du Commerce, de l’Artisanat, des PME, du Tourisme et des Services a été accueilli comme un ‘ami’ par la dernière assemblée générale de l’Umih 37, qui a eu lieu à Tours. “Je vous félicite pour vos efforts, lui a lancé Alain Lévesque. La baisse de la TVA est une bouffée d’oxygène, bienvenue en période de crise. Pour les petits restaurateurs, cela signifie l’espoir de s’en sortir, de prospérer, d’embaucher.” Mais le président départemental ne veut pas que la TVA masque les autres dossiers urgents : l’alcool chez les jeunes, les fermetures administratives, le permis d’exploitation, les nouvelles normes hôtelières, et les dates de 2011 et 2015 pour les normes incendie et d’accessibilité. Rappelant qu’en 2008 la défaillance des CHR avaient augmenté de 28 %, la présidente de l’Umih, Christine Pujol, a lancé un appel à la mobilisation : “Il ne faut pas se recroqueviller, il faut se serrer les coudes, être aptes à rebondir. Mais la balle est dans notre camp, il faut gagner la partie et négocier les contreparties.” Et de lancer à Hervé Novelli : “Vous êtes le chef d’orchestre de la baisse de la TVA. Vous pouvez compter sur nous.” En réponse, il a évoqué le nécessaire “contrat de confiance” entre l’État et les restaurateurs : “Nous faisons appel à la responsabilité de la profession, car l’opinion pourrait mettre en cause la légitimité de cette baisse. Le contribuable se pose la question, c’est pourquoi il faut éviter le divorce avec l’opinion.” Il en attend donc “beaucoup” en termes de baisse des prix, de création d’emplois et d’investissements. C’est sur la question des tarifs que le scepticisme des professionnels est le plus grand. “N’attendez pas un gros effort sur les prix”, a prévenu Alain Lévesque.

Une baisse des prix ciblée
De son côté, Véronique Gaulon, présidente de l’Umih de l’Indre, a montré, chiffres à l’appui, que sur un menu à 12,95 €, la baisse des prix serait faible, de l’ordre de 48 centimes. “C’est vrai, a répondu Hervé Novelli, c’est pourquoi il faut des baisses ciblées sur certains produits.” Le secrétaire d’État a également confirmé des engagements financiers pour les Maîtres restaurateurs et pour l’aide à la modernisation des hôtels. Il plaide également pour que les normes incendie et d’accessibilité soient applicables à une seule date, en 2015. Sur ces bonnes nouvelles, l’Umih 37 s’apprête à tourner une page. En unifiant ses statuts avec l’Umih nationale, la chambre de l’industrie hôtelière d’Indre-et-Loire va prochainement se doter d’un vice-président qui sera appelé à prendre la succession, à court ou moyen terme, d’Alain Lévesque.