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Edito du 09-07-2009 : "Optimistes, mais pas trop…"

Vie professionnelle - mercredi 8 juillet 2009 10:43
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Événement inattendu dans le rituel des bilans de l’été qui commence à peine : Hervé Novelli, secrétaire d’État au Tourisme, qui vient de récupérer la consommation dans la nouvelle version du Gouvernement, a tenu à présenter les grandes lignes de la saison 2009 alors que la première déferlante sur les routes du soleil n’avait pas démarré.

S’appuyant sur le baromètre TNS Sofres réalisé mensuellement pour Atout France - le nouvel outil de la promotion touristique de l’Hexagone -, Hervé Novelli s’est risqué à prévoir un été au moins aussi bon que celui de 2008, tout en balançant son propos d’une prudence chanoinesque : d’un côté, la retenue s’impose, de l’autre, les récentes mesures prises par les pouvoirs publics, et notamment la baisse de la TVA sur la restauration, doivent inciter à un optimisme mesuré.

Évidemment, alors que les ravages de la crise financière déclenchée à l’automne dernier continuent leurs effets meurtriers sur l’emploi, il faut beaucoup de conviction pour aborder la période des sacro-saintes vacances estivales avec enthousiasme. Certes, l’héliotropisme ne se dément pas ; certes, l’immense majorité qui ne ressent les effets de la crise que dans sa perception des événements, et non dans les faits, continuera à s’octroyer ces indispensables jours ou semaines de détente au bord de la mer ou dans les verts alpages ; certes, tous les étrangers habitués des low cost remplissent toujours autant les avions à destination des aéroports délaissés par les lignes régulières. Pourquoi s’inquiéter alors que le taux de départ en vacances des Français reste sensiblement égal à celui des années antérieures ?

Car le tableau estival risque néanmoins de souffrir de zones d’ombres mouvantes et inattendues, en raison de la chute supposée ou réelle du pouvoir d’achat, l’inquiétude face à la montée du chômage, l’attente interminable d’une hypothétique reprise.

Bien sûr, de Ramatuelle à Carhaix, de La Rochelle à Avignon, d’Antibes à Marciac en passant par les innombrables ‘journées’ consacrées à toutes les formes d’expression artistiques et culturelles, les foules continueront de faire le succès des incontournables rendez-vous de l’été, de même que les ‘grandes’ et moins grandes expositions, de Céret à Aix-en-Provence, sans oublier les manifestations phare de Paris, draineront des milliers de visiteurs venus de nombreux pays.

Et puis, faut-il y revenir ? Tous ces touristes espèrent bien pouvoir continuer à se désaltérer et à se nourrir dans nos établissements à moindre coût puisque le Gouvernement annonce, à renforts de pleines pages dans les quotidiens, y compris dans des titres dont le lectorat ne semblait pas, a priori, souffrir particulièrement des subprimes et des acrobaties de Madoff, que la baisse de TVA “dans les bars et les restaurants” constitue la grande nouvelle de l’été.

Précisément, la fréquentation de quelques restos et bars durant le dernier week-end, tant dans des lieux de clientèle ‘captive’ (gares, aéroports) que sur les quais méditerranéens, ne révèle pas une implication farouche des établissements pour communiquer sur ce thème. Excès d’optimisme ? Attention. L. H.
L. H.

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