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Laurent Duc, désormais président de la FNHF, veut une hôtellerie indépendante bien dans sa communication et sa diversité

Vie professionnelle - lundi 30 novembre 2009 10:27
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44 - Loire Atlantique Deux nouvelles personnalités arrivent la présidence et vice-présidence de la Fédération nationale de l’hôtellerie française. Laurent Duc, président de l'Umih Rhône et Françoise Leroy, présidente de l'Umih Manche. Un ticket complémentaire et volontaire.



Laurent Duc et Françoise Leroy ont été élus avec plus de 75% des voix.
Laurent Duc et Françoise Leroy ont été élus avec plus de 75% des voix.

Comment résumez-vous le ticket que vous composez ?

Laurent Duc : Françoise Leroy dirige un bar restaurant hôtel de 19 chambres dans la Manche. Je dirige deux hôtels bureau indépendants sans enseigne de 100 et 120 chambres à Lyon. Nous avons choisi la complémentarité, tout simplement. Françoise a en outre commencé ses activités syndicales par la présidence des restaurateurs de son département. Nous avons pour ambition, et c’est ce que nous avons écrit dans notre programme, de maintenir notre hôtellerie indépendante loin de la standardisation. 

Quel est le premier dossier auquel vous allez vous attaquer ?

C’est l’accompagnement des normes hôtelières. Nous devons aller chercher des subventions locales, départementales, régionales pour permettre le maintient du pluralisme offert par l’hôtellerie indépendante. Un hôtel situé en bordure de départementale doit avoir les mêmes possibilités qu’un établissement installé près d’un centre commercial. Nous avons des compétences que les chaînes n’ont pas et n’auront jamais. Cette valeur ajoutée est essentielle pour le tourisme et l’équilibre du patrimoine culturel. On ne peut pas imaginer qu’on soit moins en sécurité dans un petit établissement que dans un grand. Il faut des accompagnements pour tirer la profession vers le haut.

Il faut que cette normalisation soit transversale, pour tous types d’hébergements, dans un seul but : clarifier la lecture du consommateur. Il est impensable que la transversalité des hébergements ne soit pas la même en matière juridique, fiscale, sociale, réglementaire... Les chambres d’hôte comme les résidences dites hôtelières doivent être soumises aux mêmes obligations, avec une seule préoccupation : le client. Je m’interroge aussi sur l’explosion des opérateurs en ligne. On pensait que la concurrence jouerait dans le bon sens, or elle tire les commissions vers le haut avec des conditions de plus en plus drastiques. Il est grand temps que l’hôtellerie indépendante maîtrise sa commercialisation, et qu'elle vende le produit indépendant qui correspond à ce que peut rechercher le consommateur. 

Votre avis sur le congrès ?

Ç’a été un moment difficile mais je pense que nous allons en ressortir plus forts et plus unis. L'assemblée générale extraordinaire a montré ce que le terrain attendait de ses dirigeants. Une autre voie s'est ouverte, et dans la démocratie.

Vous êtes un des principaux négociateurs sociaux. Dans quel esprit allez-vous continuer les discussions ?

J’ai aujourd’hui une casquette qui comprend également la défense d’une branche. Je me dois de préserver la souveraineté des hôteliers qui participent, comme les restaurateurs, à l’application de la convention collective mais qui n’ont pas bénéficié de la baisse de la TVA… Je voudrais aussi souligner quelque chose qui me paraît important. Un certain nombre de compétences des postes, définis dans notre convention collective, est devenu obsolète. De nouveaux métiers sont apparus. Nous devons redéfinir le rôle de nos collaborateurs aujourd’hui pour participer activement à l’évolution de nos entreprises demain. Nous devons nous montrer inventifs en matière de formation, regrouper nos collaborateurs, par exemple pour des formations ‘inter-intra’ entreprises. Il y a beaucoup à faire et à mettre en place.

Sylvie Soubes

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