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Philippe Villalon, réélu à la tête des restaurateurs : "je devais être censuré"

Vie professionnelle - lundi 30 novembre 2009 09:04
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44 - Loire Atlantique Désormais propriétaire d’une brasserie à La Roche-sur-Yon, en Vendée, le président sortant de la Fédération nationale de la restauration française est reparti pour un troisième mandat à la demande unanime du conseil d’administration de la branche. Une possibilité prévue par les statuts. Il se présentait avec Guy Pressenda, président de l’Umih 31, à la vice-présidence. Ils ont obtenu 73 % des voix.



Philippe Villalon et Guy Pressenda lors de la présentation de leur programme aux congressistes.
Philippe Villalon et Guy Pressenda lors de la présentation de leur programme aux congressistes.

L'Hôtellerie-Restauration : Alors que vous avez été un des hommes forts dans le combat pour la baisse de la TVA, pourquoi n’être pas intervenu ces derniers mois ?
Philippe Villalon : Nous avons travaillé pendant six ans sur la TVA et même si la baisse est arrivée, le dossier, on le sait, est loin d’être terminé dans sa compréhension et sa défense. Quant au silence de la branche, c’est l’Umih nationale qui donne les directives et parle à la presse. Je devais être censuré… Nos objectifs, c’est d’abord une organisation saine à la tête de l’Umih avec tous les présidents de branche qui ont l’intention de former un groupe compact. Nous voulons que l’Umih reparte de l’avant et à la hauteur de ce qu’on attend d’elle. Qu’elle soit force de proposition et de défense de la profession ! Il est important d’instaurer une corrélation entre les branches et les dossiers. Il faut que les présidents de branche puissent répondre aux médias pour ne pas laisser les dossiers se déliter comme l’a vu malheureusement ces derniers mois avec la TVA. 

Votre opinion sur ce qui vient de se passer ?
P. V. : C’est un abcès qui grandissait depuis des mois et qui devait être ouvert. Il n’a pas pu être soigné parce que le décideur ne voulait pas le soigner. L’assemblée générale extraordinaire a été demandée depuis plusieurs semaines et par besoin de clarification. Des échanges de courrier ont eu lieu entre le président du conseil de surveillance et la présidente confédérale. La demande d’assemblée générale extraordinaire était légitime. L’urgence, ce sont les accords sociaux. Il faut pour cela un conseil d’administration en pleine capacité de ses moyens, avec une Umih claire dans ses choix et sa politique. Le dernier conseil d’administration a montré que la direction suprême de l’Umih ne rassemblait plus. Mardi, son refus de laisser parler lé président du conseil de surveillance était significatif. Un refus qui s’est aussi traduit dans les faits par un président bloqué physiquement sur un siège par un service d’ordre… Ca été très mal vécu par les élus et tous ceux qui réclamaient l’assemblée générale extraordinaire. Ce geste anti-démocratique a mis le feu aux poudres. Les scores de l’assemblée générale extraordinaire qui a eu lieu ensuite sont sans appel et elle s’est faite dans des conditions encadrées par un huissier de justice. Pour certains, à première vue, tout ce qui a eu lieu est pathétique parce que quelques personnes ne veulent pas reconnaître les résultats du vote. Au risque de protéger un ‘ego’, certains sont prêts à sacrifier l’Umih. Si tous ces événements sont regrettables, ils vont permettre à l’Umih de retrouver sa vraie place, c’est-à-dire le premier interlocuteur pour l’Etat.

Où en êtes-vous des actions propres à la FNRF, en dehors de la TVA ?
P. V. : Notre fil rouge, c’est la formation et dans tous ses aspects. Nous aurons en janvier notre premier conseil d’administration. Nous établirons à ce moment là les ordres de priorité. Tous les membres auront une mission. Le soutien à notre OPCA est essentiel. Nous voulons proposer aux branches de la restauration rapide, comme à l’hôtellerie de plein air, de rejoindre notre secteur d’activité pour consolider et renforcer le poids des projets en matière de formation. Pour nous, l’OPCA Fafih doit devenir ‘la ressource’ unique en matière de formation. Nous estimons également que l’Umih doit demander l’obligation de formation des maîtres d’apprentissage et des tuteurs dans le cadre du ‘permis de former’. Le développement durable va également faire partie intégrante de notre programme d’actions. Le partenariat avec l’Adème va nous permettre d’accéder à des outils pratiques et un projet est en cours avec l’INAO pour développer la marque Agriculture Biologique dans les restaurants. Nous allons continuer de suivre de près les évolutions du ticket-restaurant, qui ne doit pas se transforme en titre d’alimentation utilisable n’importe où et n’importe comment.

Sylvie Soubes

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