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Thierry Grégoire, nouveau président des saisonniers, nous livre son sentiment sur le congrès de Nantes et les objectifs de la branche

Vie professionnelle - lundi 30 novembre 2009 08:58
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44 - Loire Atlantique Thierry Grégoire, président de l’Umih Terre & Mer d’Opale (62), propriétaire de l’hôtel bar Le Nouveau Caddy, au Touquet, vient d’être élu à la présidence de la Fédération nationale des professions de l’hôtellerie saisonnière. A ses côtés, à la vice-présidence, on retrouve Jean-Marie Attard, propriétaire de l’hôtel-restaurant des Rosiers à Lourdes et président de l’Umih Hautes-Pyrénées.



Thierry Grégoire a pris  la succesion de Jean-François Sérazin à la tête des saisonniers de l'Umih.
Thierry Grégoire a pris la succesion de Jean-François Sérazin à la tête des saisonniers de l'Umih.


L'Hôtellerie-Restauration : Comment percevez-vous les événements qui ont bouleversé le congrès ?
Thierry Grégoire : Nous sommes arrivés à une situation qui n’était plus tenable. Christine Pujol ne pouvait plus gouverner. Cela fait plusieurs semaines que nous réclamions une assemblée générale extraordinaire. Le nouveau directoire et les syndicats associés ne la suivront pas. Quand on veut asseoir sa position par décision de justice, on perd toute notion de démocratie. Le congrès s’est terminé dans l’apaisement et c’est ce qu’on souhaitait. Le Conseil de surveillance et son président par intérim ont trois mois pour organiser les élections. Notre objectif, c’est le social. Je fais partie avec Jean-Marie Attard et Laurent Duc des négociateurs. Pour les saisonniers, nous ne voulons pas être pris dans le même schéma. Il faut qu’il ressorte aujourd’hui une mesure phare, qui soit un fil conducteur pour la profession.

Quels sont les principaux chantiers du secteur ?
T. G. : La taxe professionnelle va disparaître mais il ne faut pas être dupe. Une nouvelle fiscalité va apparaître et nous devons être très vigilants. Comme nous l’avons écrit avec Jean-Marie Attard, nous voulons être force de proposition. Le secteur a énormément besoin de logements et nous avons lancé sur la Côte d’Opale un projet de logements mixtes. L’idée est de le développer dans d’autres régions. Nous voulons aussi pouvoir participer à la construction de logements mais que la cote part apportée par les professionnels puisse être déduite du compte de résultats, dès lors que le projet dans lequel ils investissent est dédié à leur personnel. La sécurisation des parcours professionnels pendant les périodes d’inactivité représente aussi une attente forte de nos salariés et nous devons continuer dans ce sens, notamment au travers de la formation. Nous devons également développer l’apprentissage dans nos métiers et travailler à la ‘pluriactivités’ pour que les jeunes puissent s’installer sur un territoire à l’activité saisonnière.

Votre branche travaille aussi à une reconnaissance de ses spécificités ?
T. G. : La reconnaissance de notre secteur nécessite un code APE spécifique. On est saisonnier par obligation et non par choix. Nous représentons 25 000 entreprises et nous sommes la branche transversale de l’Umih. Cette reconnaissance est nécessaire pour qu’on puisse continuer à exploiter nos affaires de manière normale et nous voulons la création d’un fond de modernisation pour l’outil de travail. En ce qui concerne les normes de sécurité, les pouvoirs publics doivent amender des points qui sont impossibles à appliquer dans certains établissements. Si les textes restent tels quels, c’est un tiers de l’hôtellerie qui va disparaître.
Il faut aussi que les chambres d’hôtes soient soumises aux mêmes obligations que nous. Un client d’une chambre d’hôte achète aussi de la sécurité. Nous avons aussi des entreprises dont l’activité, soumise aux changements de clientèles, devient saisonnière. Il faut prendre en compte cette évolution. C’est une branche en mouvement perpétuel et nous avons beaucoup de dossiers à pousser. Nous avons trois ans pour le faire. Vous savez, si l’Etat ne partage nos projets, il va creuser un autre déficit, celui l’aménagement du territoire. L'hôtellerie indépendante appartient pourtant au maillage culturelle de notre pays, à sa richesse.

 
Sylvie Soubes

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