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Édito du journal du 3-12-2009 : "Une nouvelle donne"

Vie professionnelle - mardi 1 décembre 2009 09:39
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Au-delà des péripéties qui ont marqué la semaine dernière la vie des organisations professionnelles, il serait suicidaire de ne pas envisager une remise en cause fondamentale de la représentation et du mode de gouvernance d’institutions qui n’ont guère évolué depuis un demi-siècle.

Ces corps intermédiaires doivent, aujourd’hui, absolument conforter leur rôle de relais d’opinion à l’égard des pouvoirs publics, des consommateurs et des médias. L’exemple le plus récent en est bien évidemment celui du ‘traitement’ du dossier de la TVA, où la profession a complètement raté la bataille de la communication, tant vis-à-vis du grand public que d’une presse obsédée par la baisse des prix, que vis-à-vis des représentants du Gouvernement, focalisés sur les indices mensuels de l’Insee, sur la courbe, hélas ascendante, du chômage et sur des élections régionales approchantes, dont le résultat est loin d’être acquis pour la majorité au pouvoir. Une refonte en profondeur du mode d’expression et de représentation de la profession s’impose donc.

Paradoxalement, il faut se réjouir de l’électrochoc du congrès de Nantes, mais aussi des remises en cause plus discrètes - mais non moins significatives - de l’adhésion de grands groupes de restauration aux organisations professionnelles.

Sans oser un parallèle audacieux avec la fameuse “destruction créatrice” chère au théoricien du capitalisme Joseph Schumpeter, ces craquements récents doivent être le signe d’une remise à plat vigoureuse et sans concessions de la vie syndicale.

Car il ne s’agit pas d’accorder crédit à ceux qui annoncent d’un ton sentencieux que la fin des syndicats est arrivée pour laisser la place à de prétendus experts dont la capacité à l’erreur est incommensurable.

Du tumulte actuel doit surgir une volonté nouvelle fondée sur la répartition des rôles et des compétences, sur un réalisme qui doit balayer un œcuménisme de façade qui n’a rien prouvé. En clair, si d’un côté, le groupe Flo considère que ses intérêts ne sont pas représentés et défendus efficacement par le Synhorcat, et si Accor estime qu’il n’a plus rien à faire à l’Umih, il faut en tirer les conséquences rapides avant que d’autres ne soient tentés par un dangereux repli sur eux-mêmes.
L. H. R.

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