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Édito du 2 septembre 2010 : "Investir"

Vie professionnelle - mercredi 1 septembre 2010 10:41
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Alors que les traditionnels bilans de saison estivale rivalisent, une fois n’est pas coutume, d’autosatisfaction et de chiffres flatteurs, les professionnels doivent mesurer très précisément à l’aune de leur compte d’exploitation la concordance des réjouissances officielles et des résultats chiffrés de chaque entreprise.

Car rien n’est plus trompeur que ces déclarations télévisées d’un ‘expert’ qui expose en une minute, rarement davantage, que tout va très bien puisqu’on a vu la queue s’allonger devant la tour Eiffel et les campings du Var refuser du monde la veille du 15 août.

À partir de ces approximations, il est impossible bien évidemment de porter un jugement rationnel et efficace sur la réalité du marché, sur le comportement des clients, sur leurs arbitrages en matière de loisirs, sur leur propension plus ou moins grande à la dépense vacancière.

Certes, il serait malvenu de regretter les évolutions positives de l’été 2010, mais ils sont à mettre en face des résultats calamiteux de la saison 2009 qui fut l’une des pires des dernières décennies.

Mais l’essentiel n’est pas dans la contemplation du passé : le temps ne s’arrête pas pour la profession avec la rentrée des classes et la chute des feuilles d’automne. Bien au contraire, face aux incertitudes de l’avenir - les économistes n’ont jamais été aussi hésitants (on les comprend) sur les évolutions au cours des prochains mois - les décisions les plus importantes ont pour nom recrutement, investissement, rénovation, marketing, et foi dans l’avenir, moteur essentiel de toute activité économique.

Alors, l’hôtellerie et la restauration françaises doivent-elles croire à un futur radieux ? Sans aller jusqu’à un excessif optimisme, ce n’est pas le moment de baisser les bras, alors que les perspectives de développement des échanges internationaux, y compris touristiques, la légère reprise de l’emploi en France, le regain d’activité en Allemagne, et la surprenante mais réelle vigueur de l’économie britannique, ne peuvent qu’inciter à une attitude positive d’investissements dans tous les domaines.
Si nul ne peut annoncer précisément la date d’un franc et durable retour de la croissance après la terrible secousse de 2008 dont les effets sont loin d’avoir été résorbés, il est indispensable pour les chefs d’entreprises, y compris les plus petites, de s’engager dès maintenant dans une politique d’accompagnement de la future reprise qui ne manquera pas d’arriver un jour ou l’autre : seuls ceux qui auront su anticiper pourront alors cueillir les fruits de leurs investissements.
L. H.

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