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Didier Chenet : 2011 doit être, pour la profession, l'année de la consécration

Vie professionnelle - mardi 14 décembre 2010 15:29
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75 - Paris Le congrès national du Synhorcat s'est déroulé lundi 13 décembre à la Maison des Arts et Métiers. Parmi les personnalités présentes, le secrétaire d'Etat au tourisme, Frédéric Lefebvre et le président de l'Hotrec, Kent Nyström.



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Le congrès du Synhorcat a démarré cette année par une assemblée générale au cours de laquelle les membres de la rue de Gramont devaient procéder au vote de nouveaux statuts, élaborés dans un ‘esprit d’ouverture’ selon ses auteurs. Cette étape franchie, trois ateliers pratiques, dédiées à l’hôtellerie, à la restauration et aux traiteurs, organisateurs de réception, allaient recentrer les débats sur les sujets spécifiques aux branches. Après un déjeuner cocktail organisé dans l’espace partenaires, suite des travaux en plénière. Le discours du suédois Kent Nyström, président de l’Hotrec, était attendu. Comment faire de l’Europe la meilleure alliée de profession ? Au-delà du challenge, l’objet est sensible et pourtant accessible. “L’industrie européenne de l’hôtellerie et de la restauration constitue le 3ème secteur économique le plus important au niveau européen” souligne Kent Nyström. Il y a un mois et demi, à Budapest, l’association s’est attelé à plusieurs mémorandums, dont le plus important à ses yeux concerne la distribution en ligne et la réservation des chambres d’hôtels. Un texte portant sur l’introduction de pratiques équitables dans les relations avec les agents de voyages en ligne a été établi et devrait être rendu public prochainement. L’Hotrec s’attaque aussi aux “manipulations et évaluations déloyales” des sites internet. Concernant l’étiquetage des allergènes, Kent Nyström s’est montré rassurant. “Les gouvernements des états membres pourront décider que l’information pourra être fournie de manière orale ou par d’autres moyens. La porte est donc ouverte à des solutions nationales”. Parallèlement, l’association continue “sa campagne de lobbying pour demander l’exclusion totale des aliments non pré-emballés du champ d’application du règlement”. Le texte doit passer en deuxième lecture devant le parlement européen début 2011. En fin de journée et en présence du Secrétaire d’Etat au tourisme, Frédéric Lefebvre, la séance s’est poursuivie par la présentation de la campagne de communication du fonds de modernisation de la restauration orchestrée par Oséo et réalisée par l’agence Euro RSCG. Plusieurs leitmotiv à cette campagne qui sera constituée à la fois d’affiches (5 visuels retenus), de spots radio et d’un site sur la toile et qui débutera le 17 janvier : recréer de la fierté et de l’appartenance, montrer les capacités d’ascenseur social du secteur, son ouverture sur l’étranger, ses possibilités d’être rapidement son propre patron… Didier Chenet allait ensuite prendre la parole. Pour lui, si “2010 a été une année ‘charnière’, 2011 doit être celle de la consécration.”

D'épais dossiers

“En dépit d’une baisse des prix de l’ordre de 2,5%, quand 3% était attendus, nous avons perdu la bataille des prix. Nous avons sous estimé la difficulté de la communication" juge après coup le président du Synnhorcat devant ses troupes. Mais il n’y a pas de quoi faire acte de repentance. (…) Pensons aux très nombreuses entreprises sauvées de la faillite. Pensons aux très nombreux emplois sauvegardés dès l’application de cette baisse.”Sur le social. “Jamais un secteur n’a autant fait en quelques mois. (…) Cet accord est la marque d’un retour à la confiance entre les partenaires sociaux.”  Au chapitre du classement hôtelier : “aujourd’hui, ce sont près de 700 hôtels qui ont apposé sur leur devanture la nouvelle plaque de classement. C’est important, mais le chemin est encore long et le temps presse. Ces nouvelles normes (…) procèdent de la volonté de moderniser et valoriser l’offre touristique française. (…) La distinction palace vient, telle une cerise sur le gâteau, parachever ce travail.” A propos de l'Europe, Didier Chenet refuse de voir les menus “se transformer en véritables catalogues à la Prévert”. Et s’inquiète des excès du net : “nos clients consultent des sites d’opinion dont nous louons l’existence. Mais, lorsqu’ils veulent entrer en contact avec nos hôtels, ils se trouvent dirigés vers des sites de réservation qui multiplient les fausses informations, inventent des promotions et tout cela au prix de commissions exorbitantes. Nos hôtels ne veulent pas interdire ces sites. Ils veulent travailler en intelligence avec eux.” Dans intervention, Didier Chenet a réclamé l’accès des apprentis au programme Erasmus. Celui-ci bataille en effet pour que étudiants de l’apprentissage puissent, au même titre que ceux de la filière universitaire, partir se former à l’étranger. “Nous allons aussi lancer une grande réflexion avec les partenaires sociaux sur la pénibilité dans notre secteur” a-t-il annoncé, une réflexion qui prendra en compte les conditions de travail des seniors. Concernant le prêt participatif mis en place dans le cadre du Contrat d’avenir et compte tenu du peu de dossiers engagés, Didier Chenet estime qu’il est urgent aujourd’hui de “revoir les modalités du prêts en reconsidérant ses conditions d’octroi et ses montants minimum et maximum. Trop de TPE et de PME ne peuvent y recourir.” Celui-ci propose la création d’un passeport pour l’investissement. “Un passeport dont sera destinataire tout professionnel de notre secteur et qui lui permettra de faire valoir son droit aux prêts devant son banquier, avec le soutien d’Oséo.” Le président du Synhorcat a relayé d’autres attentes. Pour les cafés et les restaurateurs, des droits de terrasse désormais “attachés au fonds de commerce et non à la personne qui l’exploite” et pour les traiteurs un label officiel. Frédéric Lefebvre est donc reparti avec un lourd cahier des charges. Il a, de son côté, insisté sur la nécessaire qualité de l'accueil, sur le soutien qu’il apporterait au contrat d’avenir et à la profession, indiquant qu'il souhaitait la création d’un avenant sur l’investissement. En projet par ailleurs, la création d 'une semaine de la gastronomie française organisée à l’échelon planétaire avec Atout France pour célébrer l’entrée de la cuisine française au patrimoine de l’humanité.

Sylvie Soubes

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