Une bonne avant-saison, un été très chaud, et une arrière-saison qui s'annonce sous les meilleurs auspices. L'optimisme est de rigueur dans l'île de beauté même si de nombreux efforts sont encore à faire.
Corse
Sur les plages, sur les sentiers de randonnées, sur les routes, même les plus
isolées, dans les ports et les aéroports, cet été il ne fait de doute pour personne
que les touristes sont venus en masse. En termes de flux de passagers, la Corse devrait
cette année passer le cap des deux millions de visiteurs ! "L'avant-saison a
été plus que convenable, la présence de nombreux groupes s'est fait sentir, mais aussi
celle d'une clientèle individuelle directe tout au long des mois d'avril, mai et juin,
explique Roland Dominici président de la coordination des industries touristiques. En
juillet, la hausse a été moindre et même carrément limité en août, mais c'est normal
: l'an dernier, nous avions atteint un taux d'occupation record de 90 %, on pouvait
difficilement faire mieux !" En fait, la Corse a enregistré cette année une
pression touristique beaucoup plus forte notamment dans les régions de Calvi
(Haute-Corse) et Porto Vecchio (extrême sud). Mais les retombées économiques de cette
fréquentation n'ont pas été proportionnelles. Une nouvelle fois, les chiffres
d'affaires n'ont pas suivi. Les commerçants, restaurateurs, cafetiers se plaignent des
budgets serrés des estivants... "Cette année, la Corse a ressemblé à un
véritable laboratoire vivant. Les touristes sont de retour, mais nous avons eu l'exemple
de ce qu'il ne faut surtout pas faire, remarque Roland Dominici, la quantité est
là mais au détriment de la qualité. A nous d'en retenir les leçons et de tirer
l'existant vers le haut.." Malgré tout, l'optimisme est de rigueur. La
fréquentation devrait se maintenir à un bon niveau jusqu'à la fin octobre et déjà les
perspectives pour l'avant saison 2000 en Corse sont plus qu'encourageantes...
L. Peretti
Un budget en hausseSatisfaite des scores réalisés par l'industrie touristique, qui a généré en
1998 une consommation intérieure de 612 milliards de francs soit 7,3 % du PIB, Michelle
Demessine entend poursuivre son action dans les années à venir. Elle s'appuiera
d'ailleurs sur un budget en hausse en l'an 2000 (+ 13,8 % à 423,50 MF) pour parvenir à
ses fins en ce qui concerne les contrats de plan Etat-Régions, la promotion et la
politique sociale. Parmi les grands chantiers évoqués par la secrétaire d'Etat au
Tourisme figure bien sûr celui qui consiste à tenir la dragée haute à nos principaux
concurrents. A noter aussi la volonté d'améliorer la qualité des emplois touristiques.
Des mesures pour les travailleurs saisonniers seront à ce propos présentées au mois de
novembre prochain lors d'un conseil des ministres. Au programme également "le
toilettage des textes concernant le classement des communes touristiques, des stations
littorales, thermales ou de montagne, en y introduisant notamment la notion de pays
d'accueil". Sans oublier la possibilité de réaliser un Code du tourisme et des
efforts particuliers afin de moderniser et développer l'offre touristique française. Les
jeunes seront en outre un axe de réflexion pour les responsables du ministère. D'autant
qu'il apparaît qu'au cours de l'été 98, 27 % des enfants entre 5 et 18 ans n'étaient
pas partis en vacances. |
L'HÔTELLERIE n° 2632 Hebdo 23 Septembre 1999