Syndicat des hôteliers de l'Aude
La présidente du Syndicat de
l'hôtellerie audoise, Christine Pujol, a voulu mettre un bémol à certaines
déclarations, par trop enthousiastes, sur les résultats de la saison 1998-1999. "Nous
ne sommes pas là pour contester les chiffres du CDT. Ils sont incontestables. Mais il est
d'abord intéressant de savoir de quoi on parle sous le terme de saison ?"
L'hôtelière a précisé : "La profession a une appréciation plus mesurée de la
saison. Disons que la saison a été bonne, mais sur une courte période. Pour beaucoup de
professionnels, de 1992 à 1997, il s'agissait de rattraper les niveaux des premières
années 90."
Plusieurs hôteliers carcassonnais interrogés sur la saison estivale ont donné un bilan
plus que satisfaisant tout en émettant quelques réserves sur l'avenir. Ainsi au
Montmorency, situé au pied de la Cité : "La saison est toujours en dents de
scie. Les parkings sont pleins, mais les gens ne sont pas restés plus de 48 heures. C'est
qu'il n'y a pas grand-chose pour les retenir. La saison va de Pâques à octobre. Mais il
n'y a plus rien en arrière ou en avant-saison pour les touristes. C'est mort."
A l'hôtel Ibis, par contre, on admet que la saison a été très bonne : "Juillet
a été bon, mais août et septembre ont été excellents. La clientèle étrangère a
été encore plus nombreuse, notamment les Britanniques en raison du succès croissant de
la liaison aérienne bi-quotidienne Carcassonne-Londres (Ryanair). Les Anglais ont
détrôné les Italiens et talonnent les Espagnols."
A. Desplas
L'HÔTELLERIE n° 2638 Hebdo 4 Novembre 1999