En effet, après concertation
avec Monsieur le recteur, j'ai pris la décision de reporter cette fête que nous devions
l'un et l'autre présider.
J'en mesure pleinement les conséquences et je suis conscient de la déception ressentie
par les élèves, les professeurs et l'ensemble de la communauté éducative.
Mais il n'est ni sérieux, ni surtout responsable, d'évacuer ce qui nous a conduits à
prendre cette décision.
Nous n'avons pas voulu courir le risque, même s'il était minime, d'un déplacement d'une
partie de la manifestation dans laquelle auraient pu s'infiltrer quelques perturbateurs.
Je ne peux comprendre, ni accepter que des personnes en charge de responsabilités à
l'égard de jeunes se débarrassent ainsi d'une hypothèse dont chacun s'accordait à dire
la veille qu'on ne pouvait l'exclure. Le chef d'établissement lui-même y avait
évidemment pensé.
Je ne m'interroge même pas, pour savoir ce que vous auriez écrit s'il y avait eu la
moindre bagarre devant les grilles du lycée ce jour-là. Vous auriez qualifié
d'irresponsables le président de Région, le recteur et même le proviseur. Et vous
auriez eu raison de le faire. Et la presse écrite et télévisée qui étaient invitées
aussi.
Je vous rappelle que cette manifestation lycéenne, annoncée quelques jours avant aurait
pu comme toute manifestation dégénérer et que notre responsabilité partagée
consiste à éviter ce qui peut l'être.
Je vous rappelle que cet établissement a été réalisé par le conseil régional
Midi-Pyrénées et que s'il est une institution qui lui témoigne intérêt, c'est bien
celle que je préside.
M. Malvy, président du conseil régional
L'HÔTELLERIE n° 2643 Hebdo 9 Décembre 1999