3e édition du prix Marie Stuart
Etre sommelière n'est pas
toujours facile. Le métier était à l'origine réservé aux hommes et ce n'est que
récemment, depuis une dizaine d'années vraiment, que les femmes obtiennent une
reconnaissance dans ce milieu. L'initiative menée par Alain Thiénot, président du
champagne Marie Stuart, est ici d'autant plus intéressante qu'elle porte à la fois sur
le professionnalisme, la sensibilité et la personnalité des sommelières. Si les
connaissances sont essentielles, ce prix salue la manière dont la sommelière travaille
et les motifs qui l'ont conduite à découvrir le vin.
Nathalie Guiltat, qui vient de remporter l'édition 1999, est restauratrice de formation.
Elle est âgée de trente ans et va donner naissance prochainement à son troisième
enfant. Son objectif professionnel, avoue-t-elle, est "de satisfaire coûte que
coûte" sa clientèle. Son mari, Patrick, est aux fourneaux du Castel Ronceray,
un établissement montpelliérain qu'ils ont repris en 1995. Pour Nathalie, il faut que
les vins soient en harmonie avec la cuisine de son époux. Hôtesse attentive, elle
cultive avec "ardeur" son rôle de sommelière, même si, reconnaît-elle, il
est difficile de "faire face à une certaine clientèle machiste". Elle
apprécie d'offrir une grande diversité de vins. La cave est à son image "à la
fois classique et novatrice". Quant au champagne, "tous les meilleurs
moments de la vie sont prétextes à sa dégustation", souligne-t-elle. Parmi ses
associations mets/champagne préférées : un blanc de blancs sur des huîtres gratinées
aux orties sauvages (recette de Patrick Guiltat), un blanc millésimé sur des ris de
chevreau, un rosé millésimé sur une côte de veau poêlée, un blanc de noirs
"plus vineux" en accompagnement d'un fromage Selles-sur-Cher...
S. Soubes
Les six nominées du prix 1999 avec, au centre, Nathalie Guiltat.
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L'HÔTELLERIE n° 2645 Hebdo 23 Décembre 1999