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Bruno Emery, chef et patron de l'Aquarelle, a obtenu le titre de Maître Restaurateur fin 2011. Pour lui et son épouse, Jennifer, qui veille sur la salle et l'accueil, ce label est incontestablement « gage » de qualité. « Quand les clients viennent, ils savent que c'est fait maison. Nous leur expliquons notre démarche et ça leur plait » constate ce jeune couple qui a choisi de réduire la carte mais joue la saison et les produits locaux. « Nous la renouvelons toutes les six semaines environ. » Au programme : trois entrées, deux plats de poisson, deux de viande et trois desserts. « Nous avons un bocage et de beaux produits en Mayenne. Pourquoi aller chercher ailleurs ? » s'interroge le cuisinier qui aime préparer à la demande, à la minute, au fur et à mesure… « C'est mon choix et je suis à l'aise dans cette façon de travailler. » A ses côtés, des apprentis qui apprennent à tourner, éplucher, réduire, maîtriser… Bruno avait 23 ans quand il décide, avec sa jeune femme, de poser bagages dans ce restaurant d'une cinquantaine de place (et 35 en terrasse) situé sur les bords de la Mayenne. C'était il y a 9 ans. « Si on veut s'en sortir en restauration aujourd'hui, il faut beaucoup de rigueur et ne pas faire n'importe quoi. La gestion est essentielle ». Pas de homard au menu mais le meilleur du terroir. L'établissement revendique un charme tranquille et gourmand avec vue panoramique sur la rivière. Un ponton permet aux bateaux d'accoster. La clientèle est française, belge, anglaise, hollandaise… Ticket moyen 13,50 euros en semaine et 30 euros le week-end. Bruno et Jennifer sont fiers de leur restaurant et du travail qu'ils mènent. Et ils ont raison. Le bonheur de la table et la gentillesse sont au rendez-vous. Un souci vient toutefois embrumer l'avenir. « Les travaux pour l'accès aux handicapés vont être très importants. Je ne sais pas comment nous allons faire. Il faudrait que nous fassions installer un élévateur… Le budget qu'il faudrait consacré est énorme et n'est pas à notre portée. » Mais l'inquiétude bien réelle.
Publié par Sylvie SOUBES
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