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Mr Goodfish, un logo à mettre à votre carte

Restauration - jeudi 25 mars 2010 10:50
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« Bien choisir son poisson, c’est bon pour la mer, c’est bon pour vous » clame la campagne européenne baptisée Mr Goodfish. Un nouveau logo pour mettre en valeur sur vos cartes les poissons recommandés pour consommer responsable et durable.



D’un côté, on a des poissons en voie de disparition interdits à la pêche ou avec des quotas très limités et de l’autre, des poissons méconnus et abondants qui pourraient très bien être présents dans nos assiettes. Comment inciter les gens à privilégier le chinchard, le tacaux, la vieille ou le maigre ? C’est le challenge du Centre national de la mer Nausicaa à Boulogne-sur-Mer avec l’Aquario di Genova en Italie et l’Aquarium de Finisterrae en Espagne, sous l’égide du Réseau Océan Mondial, qui veut rendre tout le monde acteur de la préservation de la ressource marine. Après de nombreux mois de travail, la campagne européenne Mr Goodfish vient d’être lancée. Elle vise le grand public et afin de l’inciter à privilégier la consommation de ces poissons jusqu’ici largement ignorés. La campagne propose un logo qui sera apposé par les prescripteurs : les poissonniers et, bien sûr, les restaurateurs. L’idée, c’est que le logo doit devenir un réflexe pour le consommateur. Lorsqu’il le voit sur l’étal du poissonnier ou sur la carte du restaurant, il sait qu’en le choisissant, il diminue la pression de pêche sur les stocks des espèces habituellement utilisées.



Gaël Orieux lance un appel à ses confrères



Depuis 4 ans, Gaël Orieux, restaurant Auguste à Paris, frappe à toutes les portes (organismes scientifiques nationaux, pouvoirs publics…) pour trouver une solution. « Mon premier métier, c’est plongeur sous-marin. Quand tu croises un bar, dans le même temps, ce sont 4 bancs de tacaux qui passent dans les parages. Evidemment, ceux que tu croises le plus sont les moins consommés. C’est une aberration. Et puis, il faut laisser le temps aux espèces de se reproduire. S’il n’y a pas de prise de conscience, les poissons ‘nobles’ disparaîtront. Il ne faut pas reproduire les erreurs du passé comme avec le cabillaud », dit Gaël Orieux. Il a travaillé avec les initiateurs de Mr Goodfish. Sa satisfaction aujourd’hui, c’est que le mouvement soit lancé sans interdiction mais avec des propositions. Le jeune chef appelle ses collègues à « mettre au moins un poisson recommandé Mr Goodfish à sa carte cette année. Et un second l’année prochaine, ce serait bien. Les espèces à valoriser sont nombreuses. Elles permettent aussi à un chef de se renouveler. Mais rien n’est interdit. On propose juste de donner des alternatives aux clients. Je suis sûr que mes confrères seront sensibles à cette démarche ».

Pour participer, il suffit de se rendre sur le site : www.mrgoodfish.com. Vous trouverez la liste des poissons à favoriser sur votre carte en fonction des criées. Elle changera 4 fois par an et sera validée après l’étude de l’état des stocks par les scientifiques. A la carte, le plat réalisé avec ce poisson pourra alors porter le logo Mr Goodfish. Après votre inscription, vous recevrez des logos « établissements partenaires » à coller sur la vitrine, des fichiers graphiques à incorporer sur la carte et des dépliants d’information à l’attention des clients.

D’ici quelques semaines, une application Mr Goodfish sera disponible sur iPhone. Le grand public y trouvera le nom des espèces recommandées en fonction du lieu où il se trouve, mais aussi la liste des restaurants partenaires, et il pourra les localiser !
Nadine Lemoine

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