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Bientôt des états généraux de la nuit

Vie professionnelle - lundi 8 février 2010 05:19
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75 - Paris Plusieurs associations et syndicats, dont la FNCBMN pour l’Umih, ont participé au démarrage des travaux de l’Observatoire des lieux de vie et de diffusion musicale, mis en place par la mairie de Paris. Les professionnels ont obtenu la tenue d'états généraux de la nuit dans le courant de l'année.



Christian Navet , Eric Labbé et Laurent Lutse se félicitent de la tenue prochaine des 1ers états généraux de la nuit.
Christian Navet , Eric Labbé et Laurent Lutse se félicitent de la tenue prochaine des 1ers états généraux de la nuit.

Paris la nuit se meurt en silence ! Tel est le cri d’alarme lancé par le collectif d’Eric Labbé, disquaire professionnel. Son champ d’action : la musique électronique parisienne. Son constat : "une montée en puissance de l’intolérance des riverains aux bruit et application de plus en plus zélée d’une réglementation contraignante". Point d’orgue déclencheur, la loi anti- tabac, qui a fait sortir la clientèle dehors. "Ca a mis le feu aux poudres avec les riverains. En 2008, la police s’est montrée plutôt coulante. Et en 2009, les sanctions sont tombées. Tout est bon, la moindre porte ouverte... On a aussi vu se multiplier les interdictions de danser dans les bars" déplore Eric Labbé qui a lancé une pétition sur le net intitulée : Paris se meurt en silence. Près de 15000 signatures ont été recueillies. Celle-ci fédère des consommateurs des artistes, des associations, des établissements allant du bar de quartier à la salle de spectacle... La semaine dernière, celui-ci participait aux débuts des travaux de l’Observatoire des lieux de vie et de diffusion musicale, mis en place par la mairie de Paris. "Il était urgent que les acteurs de la nuit se retrouvent de manière sérieuse autour de la table" affirme-t-il. Un sentiment largement partagé par Laurent Lutse, président de la Fédération nationale des cafés, bars et du monde de la nuit (FNCBM) au sein de l’Umih, qui souligne que "le phénomène n’est pas propre à la capitale. La plupart des grandes villes rencontrent des problèmes similaires en France." Pour Laurent Lutse, l’enjeu porte non seulement sur la vie nocturne mais aussi sur l’attractivité touristique dans son ensemble. 

Questions aux candidats aux régionales

La pétition doit servir de fil rouge. "Nous allons l’utiliser sous forme de lettre ouverte auprès de la mairie de Paris, de la préfecture de police, du conseil régional, des ministères de la culture et de l’intérieur, et de l’environnement. C’est sous l’égide de ce dernier que sont traités les problèmes de bruit" explique Eric Labbé qui vient également d’adresser un questionnaire aux candidats aux régionales d’Ile de France. Parmi les sujets : Quels sont, d'une manière générale, vos projets pour protéger développer la vie culturelle nocturne et ainsi renforcer l'attractivité de la région vis à vis de ses concurrentes à l'échelle européenne ? Quels sont vos projets en matière de transports en commun nocturnes ? De quelle manière la Région peut-elle intervenir pour faciliter la cohabitation entre lieux de vie nocturnes et riverains ? Seriez-vous prêts à aider plus fortement les lieux de diffusion et notamment les bars musicaux qui choisiraient d'entreprendre d'importants travaux de modernisation pour respecter les normes induites par leurs activités sonores et nocturnes ? Pensez-vous que la Région puisse être partie prenante dans le développement de pôles de vie nocturne à l'échelle de sa région, c'est à dire en dehors du centre de Paris. Si oui, comment ?...

Paris doit servir d'exemple

Ralliés dans l’action, la CSCAD (Chambre Syndicale des Cabarets Artistiques et Discothèques), le Bemin et L’Umih représentent 2350 discothèques, 450 cabarets et plus de 8000 établissements à vocation nocturne. "Paris doit servir d’exemple, dans le bon sens" estime Laurent Lutse. Dans la capitale, le dossier est soutenu par l'Union patronale (Upih), présidée par Christian Navet. Dans un premier temps, la profession réclame une augmentation des autorisations d’ouvertures tardives et une autorisation de danse entre consommateurs spécifique pour les bistrots (piste de danse inférieure à 15m2 et sous réserve du passage de la commission de sécurité). Elle souhaite aussi l’accompagnement des exploitants par un "référent dans les commissariats qui centraliseraient les plaintes et serait le seul interlocuteur direct entre l’exploitant et le plaignant, ce qui permettrait d’éviter toute forme de radicalisation". Ainsi que la nomination d’un médiateur dans chaque mairie d’arrondissement. La prochaine réunion de l’Observatoire des lieux de vie et diffusion musicale a été fixée au 26 mai. D’ici là, les intervenants vont plancher sur les 1er Etats généraux de la nuit à Paris prévue dans le courant de l’année. La mairie de Paris a voté un budget de 30 000 euros à cet effet. A suivre.

Sylvie Soubes

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