L'Umih se dit prête à créer une banque mutualiste
Vie professionnelle - mardi 4 janvier 2011 07:12
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75 - Paris Le point sur l'actualité avec Thierry Grégoire président de la Fédération nationale des saisonniers de l’Umih et vice Président national délégué à la communication, à l'intelligence économique et à la prospective de la rue d'Anjou.
![Thierry Grégoire, président des saisonniers de l'Umih, en charge aussi de la communication, de l'intelligence économique et de la prospective au sein de la rue d'Anjou. Thierry Grégoire, président des saisonniers de l'Umih, en charge aussi de la communication, de l'intelligence économique et de la prospective au sein de la rue d'Anjou.](/journal/salon-concours-syndicat-association/2011-01/img/gregoire2.jpg)
Thierry Grégoire : L’Umih a été nommée dans ce dossier porte-parole pour notre secteur d’activité. A ce titre et en tant que membre du comité exécutif du Medef, nous avons été auditionnés par le comité de pilotage le 22 décembre. Nous avions, auparavant, interrogé nos 102 bureaux sur l’impact des rythmes scolaires sur l’activité économique. Nous avons eu plus de 2000 retours. Si nous sommes des professionnels du tourisme, nous sommes aussi des parents et nous voulons préserver l’intérêt de l’enfant. La saison estivale s’est raccourcie. Le gros de l’activité, c’est du 14 juillet au 20 août avec toutes les problématiques que l’on connaît. Nous souhaitons un zonage des vacances d’été qui s’étalerait du 15 juin au 15 septembre. Cette reconfiguration de la période estivale éviterait qu’on jette un maximum de français sur les routes en même temps et permettrait d’avoir, en ce qui nous concerne, une politique tarifaire plus souple. Cet allongement serait, également, profitable aux contrats saisonniers. Nous militons aussi pour la semaine de 4 jours ½ comprenant le mercredi matin. Aujourd’hui, Internet donne accès à des outils plus fragmentés, à des courts séjours, à de nombreux loisirs et laisser le week-end disponible nous semble important pour les familles. Bien sûr, cela nécessite une révision des périodes d’examen… Pour l’hiver, nous estimons qu’il faut conserver le zonage actuel.
Le logement des saisonniers est un sujet qui tient une place importante dans les travaux de votre branche. Où en est-on ?
T. G. : Nous allons ouvrir cette année la première résidence mixte dédiée aux salariés saisonniers, aux étudiants et aux apprentis de la branche HCR et métiers de bouche. Nous avons signé une convention nationale à Biarritz avec la Caisse des Dépôts et Consignations qui prévoit la construction de 10 résidences de ce type. Le financement sera réalisé par un pool de collecteurs du 1% logement mais aussi par des fonds propres et institutionnels (fondation, institution, assurance). Ces résidences seront la propriété foncière de la branche professionnelle et des partenaires sociaux et elles offriront des logements à loyers modérés. La première va voir le jour à Etaples sur Mer/Le Touquet dans le Pas-de-Calais. Une quarantaine de villes ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles étaient candidates pour être éligibles au projet. Parmi elles, il y a Biarritz, Arcachon, Luchon, Montpellier, Antibes-Juan les Pins, Toulouse… C’est Atout France qui va s’occuper des études de faisabilité. Nous avons installé le comité de pilotage du projet. Il se compose de l’Umih, de la Caisse des Dépôts, d’Action logement (association collecteur du 1%) et de Montempo (gestionnaire). Nous sommes en train de négocier avec les collecteurs du 1%. Je voudrais revenir sur cette somme que les entreprises reversent. Ce n’est pas un impôt, ni une ressource destinée à l’Etat. C’est une contribution de l’entreprise et elle doit être redistribuée en totalité au secteur. L’Etat ne doit pas détourner l’argent des entreprises. Ce sont des ressources privées au service de nos salariés. Et l’Etat doit nous aider dans ce sens. Nous sommes ici dans un schéma socialement responsable et nous souhaitons d’ailleurs pouvoir partager notre expérience avec d’autres secteurs d’activité.
Par quoi l'Umih démarre-t-elle 2011 ?
T.G. Beaucoup de choses sont déjà en cours. Nous organisons les 18 et 19 janvier au Touquet un séminaire de travail sur la communication. Nous allons bien sûr aborder la campagne nationale de promotion de nos métiers et la communication propre à l’Umih. La communication aujourd’hui est essentielle. Nous devons la rendre efficace et performante, nous devons pouvoir expliquer ce qu’on fait. Il y a aussi le dossier très chaud de la Spre : on ne plus continuer à surtaxer les commerces comme on le fait. La musique fait partie intégrante d’une partie de nos établissements et il faut rester dans des tarifications raisonnables.
Vous vous élevez contre les banques qui ne jouent pas le jeu selon vous ?
T. G. : En effet, il est inacceptable de voir, par exemple, la BNP s’engager dans des programmes immobiliers alors que son rôle devrait être d'agir aux côtés des professionnels. BNP Parisbas Immobiliser a lancé le programme Hipark. Ici, une banque finance et exploite des résidences, vous trouvez ça normal ? Elle devrait plutôt nous aider, notamment en faisant fonctionner Oséo. A mes yeux, ce qu’elle fait, c’est un bras d’honneur au contribuable et à l’Etat. A l’Umih, nous ne voulons abandonner personne sur le bord de la route et nous allons déployer d’autres ressources. Dans un premier temps, comme vous l’a déjà indiqué notre président confédéral dans vos colonnes, nous allons lancer un service de courtage. A terme, nous avons dans l’idée de créer une banque mutualiste. Si les banquiers font notre travail, nous, de notre côté, nous allons faire le leur.
Propos recueillis par Sylvie Soubes |
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