Page 11 - L'Hôtellerie Restauration No 3318

Restauration
Une adresse atypique
Angers
Ouvert depuis le début du mois de novembre, le
restaurant-salon de thé suscite la curiosité.
Quand L’Endroit révèle l’envers
du décor
E
lle n’osait pas se lancer. Pourtant,
elle cuisine depuis toujours, par
passion.
Émilie Laumonier
n’a
aucun diplôme en la matière.
J’ai une
formation d’étalagiste. Avant d’avoir
mes trois enfants, j’étais free-lance et
je supervisais la déco pour beaucoup
de salons.”
Mais, à la fin des années
2000,
Émilie Laumonier croise la route
d’
Antoine Louboutin
.
Adolescents tous
les deux à Angers (49), ville dont elle
est originaire, ils s’étaient perdus de vue
pendant vingt ans. Entre-temps, elle a
caressé l’idée d’ouvrir une boutique de
décoration, sans jamais passer à l’acte.
Antoine Louboutin, lui, est diplômé de
l’école hôtelière de Genève et a enchaîné
des postes de direction dans l’hôtellerie
et la restauration en Suisse, à Londres,
en Martinique. En 2008, il revient à
Angers et se remet à la cuisine, par choix
mais aussi par vocation familiale : son
père,
Daniel Louboutin
,
est le chef
de La Salamandre, l’une des tables
angevines de référence.
DU SOBRE ET DU CHIC, SANS
OSTENTATION”
Le fils globe-trotter pose donc ses
bagages en Anjou et ouvre Le Bistrot
d’Antoine, en mars 2011. Le succès
est immédiat. Aussi, lorsqu’il incite
Émilie Laumonier, qu’il épousera au
printemps prochain, à créer son propre
restaurant et qu’il l’aide à monter son
projet,
les banques [les] ont suivis
tout de suite”,
confie-t-il. Curieuse de
tout, Émilie Laumonier avait d’emblée
une idée bien précise du lieu qu’elle
voulait investir.
Je savais que ce local,
situé au pied d’un superbe immeuble
du début du XX
e
siècle, avec moulures
au plafond et terrasse, était à louer.”
Le
propriétaire lui donne son feu vert au
printemps dernier.
Elle démarre les travaux de rénovation,
e
ssentiellement de la peinture, de
la déco et la création d’une cuisine”.
Un investissement qui flirte avec les
60 000
€. Son parti pris :
du sobre et du
chic, sans ostentation”.
Début novembre,
elle ouvre L’Endroit, “
un restaurant-salon
de thé qui me ressemble”.
À sa carte : des
pâtes, des tartes salées, un risotto, un club
sandwich, des viandes, des poissons
, “
qui
changent selon le marché et la saison”.
La
sélection des vins est également soignée.
Le thé vient de la maisonMariage Frères
et Lavazza fournit le café. En cuisine dès
8
heures dumatin, Émilie Laumonier
prépare les desserts, gâteaux, pâtisseries
et une cuisinière la seconde pour le salé.
En salle, une serveuse vient en renfort.
Cette petite équipe compte également une
plongeuse, transfuge du Bistrot d’Antoine
avec lequel Émilie Laumonier partage
aussi bon nombre de ses fournisseurs.
L’Endroit s’apprête à démarrer une
formule brunch le samedi. Cette adresse
atypique, où les vases sont détournés
en aquariums et les chapeaux melon en
suspensions lumineuses, étonne, détonne
même. Si bien que le stock de cartes
contenant les coordonnées du lieu est déjà
épuisé.
TEXTE ET VIDÉO : ANNE EVEILLARD
L’Endroit
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Retrouvez Émilie
Laumonier
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Une
décoration
originale
choisie
par
Émilie
Laumonier
.
À L’Endroit,
Émilie
Laumonier
a imaginé un
lieu“
qui lui
ressemble”
.