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Produits & Équipements
/
Boissons
En mode soirée, à partir de 18 heures et jusqu’au petit matin, les consommateurs ont des
attentes différentes selon le lieu ou l’état d’esprit dans lequel ils se trouvent.
De l’apéritif au cocktail, du before à l’after…
E
n février, l’anisé
marseillais a lancé
le Ricard du jour.
L’opération suggérait de
servir l’apéritif avec l’entrée.
Des recettes
“
simples et faciles
à mettre en œuvre”
ont été
réunies dans un guide destiné
aux restaurateurs partenaires
pour accompagner le pastis à
table. On les doit à
Grégory
Marchand
,
patron du
Frenchie, à Paris. Le chef
s’est amusé à revisiter des
classiques comme le céleri
rémoulade ou la salade de
lentilles. Pour Ricard, il
s’agissait de
“
concevoir une
offre inédite, qui génère
dynamisme et rentabilité
au même titre que le café
gourmand”.
En la mettant
en place, la marque met en
lumière une caractéristique
forte de la notion de before :
l’apéritif ne se résume plus
à une boisson servie pour
ouvrir l’appétit, il devient
animation, s’étire dans la
durée et s’insère dans le
repas. Même si Ricard a
construit cette opération
en pensant d’abord aux
établissements dont les
ventes d’apéritifs diminuent,
le concept s’inscrit pourtant
bel et bien dans une offre
novatrice, un autre moment
de consommation, qu’il est
urgent de considérer comme
‘
anti crise’.
Le terme before recouvre
beaucoup de choses pour
les consommateurs, avec
cette constante : la notion
de partage. Pour
Nathan
,
23
ans, le before, c’est le
“
début d’une soirée, avant
d’aller en boîte de nuit, le
week-end. On se retrouve pour
boire un verre et grignoter
quelque chose avant d’aller
ailleurs. Attention, nous
n’allons pas au restaurant
après. Si l’on me propose de
partager une assiette de céleri
rémoulade avec les boissons,
pourquoi pas ! L’idée est
sympathique et ça change de
la charcuterie... Le before, c’est
une entrée en matière avant
une nuit festive.”
Christèle
,
Parisienne de 29 ans, évoque
la sortie du jeudi soir entre
collègues. Le créneau
horaire : 19-21 heures.
“
On sirote quelque chose de
sympa, on discute, on est là
pour parler ciné, théâtre, de
nos activités personnelles…
Même s’il y a de la musique,
le son ne nous empêche pas
de nous entendre.”
Louis
,
25
ans, l’associe aussi à
des consommations plus
accessibles en termes de
prix.
“
C’est l’happy hour, les
boissons sont moins chères
et il y a de l’ambiance. On
peut changer de table. Ce
n’est pas figé comme dans un
restaurant”,
ajoute-t-il.
Les pubs captent assez
bien cette génération de
consommateurs comprise
dans une fourchette d’âge
allant de 20 à 35 ans. Le
before porte aussi bien
sur des cocktails que sur
la bière, souligne France
Boissons. La clientèle,
principalement urbaine, est
sensible aux thématiques,
aux atmosphères, aux
produits différents. Dans
cet esprit, la Maison
Richard décline cette année
un concept autour de la
sangria qui ne nécessite,
côté professionnel, aucune
connaissance particulière
du bar. Elle s’adresse ici
à un éventail plus large
d’établissements, tout en
répondant aux attentes
et aux goûts actuels.
Quatre ‘sangrias maison’ à
Le before est unmoment de partage, qui porte aussi bien sur des cocktails
que sur la bière, rappelle France Boissons.
Des boissons plus propices à l’after come l’Aperol Spritz (Baron Philippe de
Rothschild S.A.), à droite sur la photo.
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