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L’actualité
Une tour s’élevant à 230 m
Le 29 décembre, le groupe a ouvert un nouvel établissement de 68 étages qui propose dans le même bâtiment 378 chambres
sous enseigne Courtyard et 261 chambres siglées Residence Inn.
LE DYNAMISME
HÔTELIER À NEWYORK
84
hôtels en pipeline jusqu’en 2016
143
hôtels ouverts entre 2011 et 2016
Taux d’occupation en 2012 : 87,5%
Taux d’occupation en 2013 : 88%
370 000
emplois dans l’industrie hôtelière
L
’
ouverture du nouveau
Courtyard-Residence Inn
Central Park de New York,
le 29 décembre dernier, envoie
un signal fort dans le secteur de
l’hôtellerie : la page de la crise
financière est désormais tournée
dans Big Apple, avec ce nouveau
gratte-ciel de 68 étages s’élevant
à 230 m - ce qui en fait l’hôtel le
plus haut des États-Unis - dont
l’investissement a représenté
340
M$ (environ 250M€). Lancé
en 2008, en plein cœur de la crise
des subprimes, le projet pouvait
paraître insensé. Sa réussite tient
au partenariat étroit noué entre les
groupes GHoldings, constructeur
et propriétaire du bâtiment (et
d’une centaine d’hôtels), Interstate
Hotels & Resorts, gestionnaire
de plus de 380 établissements
hôteliers dans le monde, et
Marriott, numéro trois mondial
de l’hôtellerie et franchiseur des
marques Courtyard et Residence
Inn. L’élégant bâtiment, qui domine
d’un côté Times Square et de l’autre
Central Park, montre encore une
fois l’étonnante capacité de New
York à relever les défis. Depuis deux
ans, le tourisme ne s’y est jamais
si bien porté. En 2013, la ville a
accueilli 54,3 millions de visiteurs
(
à comparer aux 29 millions
enregistrés par Paris en 2012) et
les projets hôteliers se multiplient :
74
hôtels ont ouvert cette année,
soit 99 000 chambres. Entre
2011
et 2016, 110 constructions
d’établissement ont été
programmées, dont 18 sous enseigne
Marriott. Lors de l’inauguration du
Courtyard-Residence Inn Central
Park,
Arne Sorenson
,
p.-d.g. de
Marriott, a déclaré :
“
La ville de
NewYork possède enfin la capacité
hôtelière qu’elle mérite.”
VUE IMPRENABLE SUR TIMES
SQUARE ET CENTRAL PARK
En proposant un hôtel et une
résidence hôtelière, Marriott
apporte une offre complète adaptée
à tout type de visiteurs. L’hôtel
Courtyard, avec 378 chambres,
installées entre les 6
e
et 33
e
étages,
est plutôt destiné à la clientèle
d’affaires. Doté d’un aménagement
très contemporain, d’un large
lobby totalement connecté, avec
notamment une conciergerie
numérique sur écran géant (le Go
Board), un restaurant-snacking
bistrot avec une large proposition
de plats et de cocktails, sans oublier
le wifi gratuit dans tout le bâtiment,
ce qui est rare aux États-Unis. Le
Residence Inn (261 chambres) est
situé entre les 37
e
et l65
e
étages.
Destiné à des longs séjours, il
propose un espace fonctionnel, de
niveau 4 étoiles, avec kitchenette
équipée et salle de petits déjeuners.
Le prix moyen de la chambre est
de 350 $ (257 €), petit déjeuner
compris. Le bâtiment propose
également un espace de 600m
2
pour les réunions, ainsi qu’un centre
de fitness avec vue imprenable sur
Times Square, Central Park et la
rivière Hudson. Pour
Harry Gross
,
le propriétaire, la construction de
l’établissement est une prouesse
car
“
il s’agit d’un des hôtels les plus
innovants que nous ayons construit
tout en disposant d’une surface
au sol restreinte”
.
Pour donner à
ce bâtiment d’acier, de béton et de
verre plus de lumière et de couleur,
Harry Gross a confié à l’artiste
Bill De Blizan
la réalisation de
gigantesques fresques dans l’entrée,
le hall et les parties communes.
Son talent permet de mettre
superbement la ville de New York
en valeur avec ses personnages
colorés à la façon d’unModigliani.
Cet hôtel permet à Marriott de se
présenter comme l’un des poids
lourds de l’hôtellerie new-yorkaise,
sans pour autant avoir à en assurer
le management, celui-ci étant
confié à Interstate Hotels
&
Resorts.
X. S.
LE GROUPE MARRIOTT
3
e
groupe hôtelier dans le monde
3 882
hôtels
670 000
chambres
325 000
emplois
19
enseignes
Présent dans 72 pays
Le Courtyard-Residence
Inn Central Park : un
investissement de 250 M€.
Arne Sorenson
“
Nous n’avons pas vocation
à être propriétaires”
En marge de l’inauguration du Courtyard-Residence
Inn Central Park, rencontre avec le p.-d.g. de Marriott.
PROPOS RECUEILLIS PAR X. S.
L’Hôtellerie Restauration
:
Cette inauguration est
très importante pour Marriott. Pour quelle raison ?
Arne Sorenson
:
Nous sommes particulièrement
fiers de ce bâtiment qui est l’un des plus beaux
emplacements de Manhattan. Parfaitement situé
entre Times Square et Central Park, cet hôtel est une
prouesse technique et architecturale car il est situé tout
en hauteur avec très peu d’emprise au sol. De plus, il
consolide le partenariat que nous avons avec la société
G Holdings, avec laquelle nous avons déjà réalisé sept
hôtels. Enfin, nous apportons une solution à toutes les
clientèles grâce à la complémentarité des marques
Courtyard et Residence Inn. Toutes deux sont urbaines
et design, dotées des technologies les plus récentes.
Vous avez développé cet hôtel en franchise avec un
management confié à Interstate Hotels & Resorts,
lui-même en contrat de gestion avec le propriétaire.
Est-ce un nouveau modèle économique pour
Marriott ?
Nous allons développer 50%de notre parc en franchise,
mais surtout aux États-Unis, et principalement sur les
marques Courtyard, Residence Inn et Fairfield.
Par ailleurs, nous n’avons pas vocation à être
propriétaires. Si nous investissons dans certaines
occasions, c’est surtout pour revendre dès que nous
en avons la possibilité. Ainsi, nous venons d’annoncer
la cession de trois hôtels très récents sous enseigne
Edition, à Londres, Miami et NewYork pour unmontant
de 815 M$ [environ 600M€].
En France, quelles sont les marques que vous
souhaitez ‘pousser’ en priorité ? Quelle est la part
du marché français dans la segmentation de votre
clientèle ?
La France est unmarché important mais ne se situe
qu’au cinquième rang derrière les États-Unis, la Grande-
Bretagne, la Chine et l’Espagne. À titre de comparaison,
Marriott dispose d’un parc de 35 hôtels à NewYork alors
que nous n’en avons que vingt en France. La marque qui
semble pouvoir se développer le plus rapidement est
Autograph, parce qu’elle incarne des hôtels historiques
en reconversion. Mais je pense aussi à Edition, une
marque de luxe destinée à des hôtels neufs, qui pourrait
tout à fait avoir sa place en France. Enfin, nous espérons
ouvrir en 2015 notre premier établissement Moxy, car le
marché français lui correspond parfaitement.
Dans votre dernier rapport financier, vous
entreteniez une vision optimiste pour 2014. Est-ce
toujours d’actualité ?
Bien sûr. Aux États-Unis, la croissance est déjà là et
elle devrait bientôt revenir en Europe. Pour l’ensemble
des hôtels du groupe dans le monde, nous tablons sur
RevPAR en hausse en 2014, dans une fourchette se
situant entre 4 et 6%.
À New York, Marriott ouvre l’hôtel
le plus haut des États-Unis
Arne Sorenson
,
p.-d.g. de Marriott, coupe le ruban d’inauguration
du Courtyard-Residence Inn Central Park.
