Page 30 - L'Hôtellerie Restauration No 3315

Deux journées de réflexion et d’échang
Chartres
Une centaine de membres de l’Association nationale des professeurs
Au programme : la psychologie de l’adolescent, l’importance du pain en restaur
Les professeurs de cuisine et rest
Formation
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3 3 ( 0 ) 1 3 0 6 8 5 4 7 6
Transformez
votre véhicule
en utilitaire
réfrigéré
E
t si on commençait par être heureux ?
C’est
la question posée d’emblée par
Véronique
Gaspard
lors de la 26
e
assemblée générale
de l’Association nationale des professeurs
de cuisine et restaurant des CFA (ANCPR)
organisée à Chartres (28). La spécialiste des
années collège’ intervenait sur le thème de
la psychologie de l’adolescent (problèmes de
concentration, de confiance…). “
Les professeurs
sont désormais confrontés à la génération Y
et tous n’y sont pas forcément préparés, ni
sensibilisés
”,
commente
Bruno Treffel,
président
de l’ANPCR. D’où cet éclairage apporté par la
coauteur du guide
Le collège enfin expliqué aux
parents
(
Hachette). “
Il ne faut plus débuter
une journée en se disant : j’ai des problèmes
.
Et ce, tant du côté des professeurs que de celui
des élèves”
,
poursuit Bruno Treffel. Une note
d’optimisme dans une période en crise, qui a
donné le ton de ces deux journées de réflexion et
d’échanges.
Parmi les autres temps forts de l’assemblée
générale, un atelier a été consacré à la place du
pain en restauration, un aliment à revaloriser
selon le président de l’ANPCR. Côté bar aussi, on
a bousculé les idées reçues. Un atelier a permis
de rappeler que les jeunes en CAP n’ont bien
souvent aucune culture en matière de cocktails.
Il n’en demeure pas moins que ces adolescents
Une centaine de membres de l’ANPCR ont participé à la
26
e
assemblée générale de l’association, les 27 et 28
octobre 2012 à Chartres (28).
3
M€ d’investissement
L’établissement vient de conclure deux années de travaux pour donner naissa
Son directeur, Gérard Blot, est naturellement ambitieux.
Le lycée de La Guerche-de-Bretagne
G
érard Blot
,
directeur
du lycée de La Guerche
métamorphosé, n’est
pas peu fier de présenter son
nouvel établissement. Après
deux années de travaux et plus
de 3 M€ d’investissement, le
lycée hôtelier Sainte-Thérèse
de La-Guerche-de-Bretagne
est aujourd’hui un exemple en
la matière
. “
Tout le monde est
motivé, l’équipe pédagogique,
administrative et les 220 élèves,
d’autant que nous sommes
aujourd’hui lycée des métiers de
l’hôtellerie et de la restauration.
Ces démarches ont mis le
lycée enmouvement ; à titre
d’exemple, les professeurs de
cuisine ont été décisionnaires
pour définir leur nouveau
matériel”
,
témoigne le directeur.
Le lycée Sainte-Thérése dispose
désormais de trois entités
logiques”
comme le précise
Gérard Blot : enseignement et
administration, enseignement
professionnel et vie des
élèves.
Nous avons gagné
environ 3 000m
2
”,
ajoute-t-il,
grâce à l’acquisition de deux
maisons contiguës au lycée et
l’aménagement de la caserne
des pompiers, déjà propriété
du lycée. Doté de 70 couverts,
le restaurant pédagogique
n’avait pas été refait depuis la
création du lycée en 1990.”
Le
restaurant d’application, plus
traditionnel, accueille 50 places.
Entre les deux, un bar d’un côté
et, derrière les portes
, “
quatre
cuisines dont deux entièrement
refaites”.
DÉVELOPPER
L’APPRENTISSAGE
Le professionnel n’est pas seul
concerné par ces changements.
On découvre de nombreuses
classes modernes et dotées
d’équipements dernier cri - “
les
professeurs peuvent désormais
envoyer leur travail sur le
réseau de l’école”
-,
de même
qu’un amphithéâtre de 73 places
(
financé par la ville à hauteur
de 35 000 €) doté de modules
de cuisine mobiles, d’une
caméra orientable. Le nouveau
CDI, abonné à l’artothèque
de Vitré et permettant aux
élèves d’être sensibilisés à l’art
par des expositions régulières,
est équipé de 26 postes
multimédias. Deux studios
d’application viennent d’être
terminés ainsi qu’un internat
flambant neuf de 60 places.
Gérard Blot compte bien passer
à la vitesse supérieure
. “
Je peux
accueillir demain 250 élèves
sans problème. Je veux
développer l’apprentissage dans
lamaison, avec notamment
le BTS hôtellerie-restauration
option B, aujourd’hui en
contrat de professionnalisation.
J’aimerais également une
formation en service hôtelier.
Je vais solliciter un bac pro
boulangerie-pâtisserie et une
mention complémentaire
glacier.”
Enfin, le directeur
souhaiterait
créer un groupe
de 12 élèves pour les CAP
passant en bac pro. À l’heure
actuelle, nous n’avons pas
de places pour eux”,
précise-
t-il. Mais plus que des têtes