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Un portail associatif
Lancé en mai 2013 par le club hôtelier nantais, le site de réservation en direct connaît un excellent
début. Son principal atout : le soutien des syndicats professionnels (Apiih, CPIH, Fagiht, Synhorcat et
Umih) et gde CCI France - l’organisme fédérateur des chambres de commerce et d’industrie.
Fairbooking dépasse les 1 000 clients
A
lors que l’Umih vient de
dénoncer devant l’Autorité
de la concurrence les
pratiques abusives des centrales
de réservation en ligne (OTA,
pour online travel agencies),
le portail de réservation en
direct Fairbooking poursuit son
développement. Lancé par le club
hôtelier nantais le 14 mai dernier,
il propose une autre forme de
réservation en ligne, en réaction
aux pratiques des OTA.
“
Depuis
trois ans que nous réfléchissions
à ce projet,
déclare
Gilles Cibert
,
propriétaire de l’hôtel La Pérouse
à Nantes (44)
,
nous avons enfin
trouvé le bon angle d’attaque. En
nous appuyant sur un modèle
similaire aux programmes de
fidélité des hôteliers, avec un
système d’offres promotionnelles
pour les réservations sur
Fairbooking, nous faisons partie
des exceptions au système mis
en place par les OTA.”
En effet,
dans les contrats des agences en
ligne, les systèmes de fidélité sont
les seuls à échapper à la loi de la
parité tarifaire et aux conditions
d’exclusivité.
“
C’est une étude
du cabinet Deloitte - In Extenso
qui amis le feu aux poudres,
poursuit cet hôtelier passionné.
L’étude montrait qu’entre 2008
et 2012, alors que le chiffre
d’affaires global de l’hôtellerie
en France avaient augmenté de
3,1 %,
les commissions prélevées
par les OTA avaient, elles, bondi
de 30%. Si l’on excluait les hôtels
parisiens et ceux de la Côte d’Azur,
ces commissions augmentaient
de 60% alors que dans le même
temps, le chiffre d’affaires des
hôtels était en baisse de 7,7 %.”
Après un essai resté infructueux
faute de moyens, le club hôtelier
nantais a décidé de réagir en
lançant Fairbooking, dont le
projet parle aux médias, parce
qu’il est grand public.
Le site internet de Fairbooking
est simple d’utilisation : les hôtels
sont positionnés sur une carte
de France, il suffit de zoomer sur
la destination souhaitée pour
afficher les établissements avec
leurs coordonnées, ce qui renvoie
directement sur la réservation.
EXISTER SUR LE PLAN
NATIONAL
Plus besoin d’intermédiaire.
Le client est directement en
contact avec l’hôtel et, s’il a
adhéré auparavant au club
(
en s’inscrivant sur le site
gratuitement), il bénéficie alors
du bonus Fairbooking d’une
valeur de 5 à 10 % du prix de la
chambre. Le budget de ce portail,
géré sous la forme associative,
est établi à partir des cotisations
annuelles des adhérents (150 €
par hôtel + 1 € par chambre)
qui sont complétées par les
subventions reçues des syndicats
(
Apiih, CPIH, Fagiht, Synhorcat
et Umih sont partenaires) et
de CCI France, l’organisme
fédérateur des chambres de
commerce et d’industrie, qui
a soutenu le portail lors de la
commission tourisme du 19 juin
dernier.
Toutefois, pour être efficace,
et face aux géants que sont les
OTA, Fairbooking doit exister
sur le plan national. Il faut donc
convaincre à la fois les hôteliers
d’adhérer mais aussi le grand
public de jouer le jeu de ce type
de réservation. Aussi, depuis son
lancement, le club hôtelier ne
cesse d’informer la presse grand
public.
“
Nous voulons partager
nos valeurs - d’éthique et non
financières - et expliquer aux
consommateurs en quoi notre
combat est le meilleur parce
qu’il est aussi utile à l’économie
des territoires
.
Fairbooking
s’est inspiré du système Amap
[
réseau commerce équitable dans
l’agriculture, NDLR]. C’est un
système de bons plans, les fameux
cadeaux faits par les hôtels,
associé à une bonne action qui
assure la pérennité des entreprises
hôtelières”,
poursuit l’hôtelier.
En à peine trois mois,
Fairbooking a dépassé les
1 000
clients, et les perspectives
sont bonnes. Le portail de
réservation a obtenu un soutien
financier des chambres de
commerce et d’industrie et
l’appui technique d’Atout France.
Cependant, Gilles Cibert reste
réaliste :
“
Notre objectif est, d’ici
à la fin de l’été, de stabiliser le
chiffre d’affaires réalisé avec les
OTA, ce qui implique encore plus
de mobilisation car nous sommes
face à des géants aux pouvoirs
surdimensionnés qui, en temps de
crise, bénéficient d’une immense
marge de manœuvre.”
Le message
doit être encore renforcé pour
que tout le monde se sente
concerné, clients et hôteliers, unis
dans un même combat.
X. S.
Six chambres et trois suites
Quatre ans de travaux ont été nécessaires pour que l’hôtel particulier du XVII
e
siècle devienne un
établissement de charme avec un spa et un restaurant gastronomique ambitieux.
L’art et la manière à La Maison d’Uzès
Hôtellerie
D
ix ans après l’ouverture
du restaurant Les Trois
Salons, l’hôtel particulier
de la famille
Chambon de la
Tour
vient de vivre un nouveau
temps fort. Rachetée il y a cinq
ans par
Christopher Spencer
,
homme d’affaires britannique,
cette demeure du XVII
e
siècle
vient de sortir de quatre années
de travaux et offre aujourd’hui
un établissement de prestige au
cœur d’Uzès (30).
“
Dès que nous sommes dans le
cadre des Monuments historiques,
tout devient compliqué”,
reconnaît
ArnaudMorandi
,
directeur de l’établissement, qui
s’est associé au projet en cours
de route. Cet ancien du Club
Med a aussi l’expérience de la
direction d’un Relais & Châteaux.
Il évoque ainsi les quatorze
mois de négociation nécessaires
à l’obtention de l’autorisation
d’installer un ascenseur pour
conduire au spa dont les quatre
cabines de soin, le hammam et
le bain romain ont été aménagés
dans d’anciennes galeries gallo-
romaines, au sous-sol.
Aux six chambres confortables,
trois suites accessibles et trois
salons de détente, s’ajoute aussi la
dimension gastronomique dans
les deux salles du restaurant.
LES CONSEILS DE FRANCK
PUTELAT
Elles offrent 36 couverts à
l’intérieur ou 28 places assises
sur la terrasse, bien à l’abri des
regards.
“
Dès le départ, nous avons
souhaité une table en accord avec
le lieu. En prenant conscience de la
qualité de l’outil que nous allions
mettre à disposition d’un chef,
nous avons pensé qu’il faudrait
qu’elle soit un jour ou l’autre
récompensée”,
explique Arnaud
Morandi. Christopher Spencer
a alors sollicité le Carcassonnais
Franck Putelat
.
Le chef 2 étoiles
Michelin
a accepté de s’engager
sur cinq ans pour assurer non
seulement le consulting mais
aussi composer l’équipe en
cuisine. Et depuis le début du
mois de mai, c’est
Oscar Garcia
,
son ancien second, qui a pris du
galon. Ce Toulousain de 24 ans
affiche déjà talent et expérience.
“
Bien sûr, nous travaillons
ensemble sur chaque création de
carte mais Franck Putelat me
laisse m’exprimer. Je propose et
lui m’éclaire, il me fait gagner
du temps”,
précise-t-il. Et pour
conquérir la clientèle locale, qui
sera essentielle une fois la saison
passée, le restaurant a mis en
place la formule à 25 € (en trois
services plus amuse-bouche,
mignardises et un verre de vin).
JEAN BERNARD
La Maison d’Uzès
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En bref
La marque Indigo
d’IHG arrive à Paris
InterContinental Hotels
Group (IHG) vient de
signer avec la Société
foncière lyonnaise (SFL)
pour reprendre en mandat
de gestion un bâtiment
qui deviendra en octobre
2014,
après de profondes
rénovations, le premier
hôtel Indigo en France. Le
futur hôtel de 57 chambres
en classement 4 étoiles sera
situé rue Edouard VII à Paris
(
IX
e
).
À proximité de l’Opéra
et des grands magasins, il
offrira à IHG les conditions
idéales pour implanter cette
première enseigne dans la
Ville lumière. La marque
Indigo est une collection
de petits établissements
alliant confort et
décontraction (‘lifestyle’),
toujours situés au cœur des
villes, avec un fort ancrage
dans leur environnement.
D’autres établissements de
l’enseigne sont attendus,
notamment à Marseille.
X. S.
Arnaud Morandi
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Oscar Garcia
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