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Restauration
Avec ses trois enseignes distinctes
Créé en 2009 par Romain Costa, le groupe veut devenir une référence en matière d’art de vivre asiatique grâce à ses enseignes
haut de gamme. Un quatrième restaurant vient d’ouvrir à Neuilly.
Le groupe Black Code mise tout sur la gastronomie
japonaise contemporaine
“
L
a cuisine japonaise haut de gamme
contemporaine, c’est notre créneau. Nous
avons trois enseignes à la clientèle et aux
positionnements différents. Je crée les restaurants dont
j’ai envie. J’ai un regard client et je commence par me
demander s’il y a unmarché
,
explique
RomainCosta
,
président fondateur du groupe Black Code.
Si 60%
des plats sont communs, l’identité de chaque enseigne
est bienmarquée, que ce soit dans l’assiette, mais aussi
dans la décoration qui n’est pas japonisante. Nous avons
toujours fait appel à des professionnels de l’architecture
intérieure pour créer un élément différenciateur sur le
marché. Il faut avoir une histoire à raconter”,
Diplômé
d’une école de commerce et d’unmaster en finance,
Romain Costa travaillait auparavant pour la division
luxe de L’Oréal, avant d’intégrer l’univers du conseil
en stratégie et organisation (Deloitte, Accenture…).
Son groupe, né il y a quatre ans, compte déjà quatre
restaurants et 80 salariés. Le chef exécutif,
Toyofumi
Ozuru
,
ancien de Nobu Paris, supervise les cartes qui
incluent les incontournables Black Code aumiso, thon
mi-cuit, raviolis grillés ou carpaccios de bœuf wagyu
ou de gambas, mais aussi des créations où l’on sent
l’inspiration française : magret de canard cuit à basse
température sauce au wasabi, noix de Saint-Jacques
gratinées au beurre d’herbes japonaises, émincé de
bœuf sauce au sésame…Et en desserts, des créations
exclusives de la Pâtisserie des rêves de
Philippe
Conticini
,
comme le cheesecake ou le Kyoto-Brest.
“
En
cuisine, 80%de nos salariés sont japonais, mais nous
aimerions trouver des cuisiniers français, notamment
pour travailler le chaud. La cuisine de nos restaurants
correspondent à leurs savoir-faire”
,
assure Romain Costa.
KINUGAWA, YOKO ET ORIENT EXTRÊME
Un Orient Extrême vient tout juste d’ouvrir à Neuilly-
sur-Seine (92), en lieu et place du restaurant La Truffe
noire de
PatriceHardy
. 1,7
M€ a été investi pour créer,
après deux mois de travaux, un espace lumineux et
épuré. Fidèle au concept originel qui plaît autant aux
clients qu’aux médias, Romain Costa a fait appel à un
jeune architecte déjà chevronné, cette fois
Aurélien
Lespinas
,
qui donne sa vision de la cantine chic. Les
48
places à l’intérieur (et une trentaine aux beaux
jours en terrasse) affichent déjà complet le soir. Le ticket
moyen est de 60 €. C’est le deuxième Orient Extrême
après celui de l’avenue Montaigne.
“
Orient Extrême
devrait continuer son développement en France et dans
des pays francophones où le nomde l’enseigne est bien
perçu”
,
estime Romain Costa.
Kinugawa, la vitrine du groupe située à proximité
du Faubourg Saint-Honoré (Paris, I
er
),
conjugue
une gastronomie nippone plus sophistiquée, servant
produits raffinés et grands vins. Ici le ticket moyen
s’élève à 100 €. 70 couverts sur deux niveaux accueillent
la clientèle dans trois espaces (le bar, l’atelier et
le restaurant) conçus par les architectes Gilles &
Boissier.
“
Kinugawa est une enseigne qui a pour
vocation un développement dans les grandes capitales
internationales. D’ailleurs, nous ouvrons un Kinugawa
l’an prochain à Bruxelles”,
annonce le président
du groupe. Des projets de restaurants éphémères,
notamment pendant le Festival de Cannes, sont en
discussion.
La troisième enseigne, Yoko, a été créée pour s’intégrer
dans des zones commerciales, type grands magasins. Le
premier, 60 places assises, a vu le jour dans le concept
store de la Compagnie de l’Orient et de la Chine,
boulevard Haussmann à Paris (VIII
e
).
Les clients de la
boutique sont servis du petit déjeuner jusqu’à l’heure du
thé. Ils peuvent y déjeuner rapidement, pour un ticket
moyen de 50 €, et reprendre leur shopping. Une ligne
de bentos à emporter a été mise en place. Des produits
d’épicerie fine et des accessoires d’art de la table sont
en vente sous la marque Yoko. Romain Costa envisage
un développement au niveau européen pour cette
enseigne. Black Code, c’est aussi depuis six mois Black
Code Event, qui propose, au-delà du service traiteur,
l’organisation d’événements sur mesure.
Autre casquette du groupe, le conseil.
“
Nous proposons
à des entrepreneurs de les accompagner dans toutes
les étapes de construction et de pérennisation de leurs
projets. Trouver des locaux, le personnel, la structuration
organisationnelle, juridique et financière... Nous mettons
en place des solutions sur mesure”
,
explique Romain
Costa. Une implication qui, outre l’accompagnement,
peut aller jusqu’à la prise de participation minoritaire.
NADINE LEMOINE
15 000
€ et un an de coaching
Le jury composé de professionnels a choisi le projet de Frédéric Bernard, un food truck qui met à l’honneur les produits du Nord.
La Bourse de la création Badoit récompense L’Estaminet ambulant
A
vec sa Bourse de la création, Badoit
a choisi, en 2013, d’accompagner les
futurs restaurateurs dans la création
et la pérennisation de leur établissement.
Le jury était présidé par
ThierryMarx
et composé de sept professionnels du
secteur (dont
LucDubanchet
,
fondateur
d’Omnivore, et
David Forgeot
,
directeur
général des restaurants Au Fil de l’eau).
Il a récompensé le projet de
Frédéric
Bernard
,
l’Estaminet ambulant, un food
truck qui met à l’honneur les produits de
saison typiques du Nord, fournis par des
petits producteurs et des artisans locaux.
Un lieu convivial basé sur une cuisine
à la bière et aux fromages. L’Estaminet
ambulant verra le jour au printemps
prochain dans la région de Lille.
“
Je suis très heureux de pouvoir apporter
mon aide et mes connaissances pour bâtir
les fondations solides de ce food truck,
qui est, selonmoi, une vraie alternative
à lamalbouffe et un puissant moteur
d’intégration dans la société
,
dit Thierry
Marx.
Le fast good, c’est-à-dire l’idée de
proposer des plats à emporter conçus avec
des produits de qualité, mais à des prix
abordables, c’est l’avenir !”
Pour Frédéric Bernard, la Bourse de
la création Badoit représente non
seulement un chèque de 15 000 €,
mais aussi un an de coaching intensif :
aide à l’élaboration du concept et de
l’identité graphique du restaurant,
accompagnement dans le choix du
camion et des équipements, travail sur les
recettes, création du business model et de
la stratégie de communication. Frédéric
Bernard se voit offrir également un an de
bouteilles d’eau Badoit et Evian.
L. C.
Frédéric
Bernard
,
lauréat de la
Bourse de
la création
Badoit 2013.
Romain Costa
,
président
fondateur du groupe Black
Code :
“
Je crée les restaurants
dont j’ai envie.”
Orient Extrême
Neuilly :
48
places à
l’intérieur, un
ticket moyen
à 60 €.
Kinugawa, l’enseigne phare du groupe : un ticket moyen à 100 €.
